En marge du dernier sommet UA-UE, Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao a soutenu que l’instance sous-régionale est prête à accepter une transition de douze mois au Mali.Le 24 décembre 2021, les autorités de la transition au Mali et la Cédéao s’étaient séparés sans accord sur la durée de la nouvelle transition.
Presque deux mois après, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se dit ouvert à accepter une transition de douze mois au Mali. A l’issue de cette période, les militaires doivent organiser des élections libres et transparentes afin de permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
Une telle proposition si elle trouve un écho favorable à Bamako, pourrait déboucher sur la levée graduelle de l’embargo économique imposé au Mali depuis le 9 janvier 2022 par la Cedeao.
Cette sortie du président ghanéen au moment où la junte travaille sur un nouveau chronogramme pour la transition, n’est pas anodine. Elle constitue même une piqûre de rappel aux autorités de la transition malienne, que la Cedeao ne compte pas s’aligner sur la durée de cinq ans proposée par les Assises de la refondation.
Face à l’intransigeance de l’instance sous-régionale, le pouvoir malien avait soumis une feuille de route avec une transition de quatre ans à compter de février 2022, mais ladite proposition a été rejetée par la Cedeao qui veut une transition plus courte.
Depuis le premier putsch d’août 2020, conforté par celui de mai 2021, intronisant le colonel Assimi Goïta comme président de la « transition », la Cédéao pousse au retour des civils dans les meilleurs délais.
La junte était revenue sur son engagement de tenir en février des élections législatives et présidentielle.