L’ancien président du Nigeria accompagné du président de la Commission de la Cedeao, l’ivoirien, Jean Claude Kassi Brou ont été accueillis à Bamako par le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop.Cette mission de trois jours intervient « dans le cadre de la mise en application des dernières recommandations de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali » selon un communiqué de l’organisation régionale. Goodluck Jonathan est « porteur d’un message » des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Les Chefs d’Etat membres de la Cedeao, réunis en sommet ordinaire le 12 décembre à Abuja, ont exigé des élections le 27 février 2022 au Mali. Ils ont décidé également d’imposer des sanctions supplémentaires dès janvier si les autorités maliennes n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir.
Lors de sa session du 7 novembre dernier, la Cedeao avait imposé des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard pris dans l’organisation des élections. Le Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga et plusieurs membres de son gouvernement, des membres du Conseil national de la Transition (CNT) figurent parmi les 149 personnalités sanctionnées par la Cedeao.
Dans ce sillage, les chefs d’Etat de la Cedeao préviennent que des « sanctions additionnelles » seront imposées au Mali dès le 1er janvier 2022 si aucun progrès tangible n’est effectué le 31 décembre. Ces sanctions incluront notamment des sanctions économiques et financières selon l’organisation sous-régionale qui demande au Médiateur d’informer les autorités maliennes.
Lors de sa dernière visite au Mali les 5 et 7 septembre 2021, Goodluck Jonathan avait exprimé sa « préoccupation sur l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ». A ce titre, il avait encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement « un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielles et législatives. »