Au Mali, une décrispation de la crise politique est en vue entre les autorités de la transition et la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine (UA).Le dialogue n’est pas rompu entre les autorités de la transition malienne et les partenaires de la communauté économique des États de l’Afrique l’ouest et de l’Union africaine.
Le président Macky Sall qui assure la présidence de l’UA va s’impliquer personnellement pour un dénouement de la crise politique au Mali. Ce lundi 21 février 2022, des émissaires de la Cedeao et de l’UA sont attendus à Bamako afin de convenir d’un schéma raisonnable pour la durée de la transition avec les militaires.
En marge du dernier sommet UA-UE à Bruxelles (Belgique) le 17 et 18 février 2022, Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao, a soutenu que l’organisation sous-régionale est prête à accepter une transition de douze mois au Mali.
Si un accord est trouvé entre les dirigeants maliens et les émissaires de la Cedeao et de l’UA, la Cedeao pourrait procéder à une levée rapide des sanctions. Macky Sall pourrait se rendre à Bamako, si cela va dans le rapprochement des positions entre le Mali, la Cedeao et de l’Union Africaine. Le Mali est sous embargo de l’organisation sous-régionale depuis le 9 janvier 2022, après le premier putsch d’août 2020 contre le défunt président Ibrahim Boubacar Keïta, suivi du coup de force de mai 2021 qui a intronisé Assimi Goïta comme président de la transition.
L’organisation sous-régionale en riposte à ces deux putschs, avait décidé de fermer les frontières avec Bamako au sein de l’espace sous-régional et de suspendre les échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité. Elle a aussi décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).