La présidente de la Commission électorale du Malawi, Jane Ansah, a démissionné jeudi soir, un nouveau développement qui ne devrait pas affecter la reprise du scrutin présidentiel prévue pour le mois prochainAnnonçant sa démission à la télévision publique, Mme Ansah a déclaré qu’elle quittait ses fonctions « pleine de confiance », malgré les circonstances controversées qui avaient conduit à son départ.
« J’ai travaillé avec des mains propres et je n’ai pas de squelette dans mon placard. J’ai mené un bon combat et je suis heureuse de l’avoir fait jusqu’au bout », a-t-elle déclaré.
La responsable sortante de la Commission électorale a été une personnalité controversée au Malawi après les élections contestées qui se sont tenues en mai 2019.
Elle a été la cible de manifestations à l’échelle nationale contre le déroulement des élections supervisées par la Commission en mai 2019, et qui ont permis au président Peter Mutharika d’avoir un second mandat.
Le résultat du scrutin a cependant été contesté avec succès par l’opposition, la Cour constitutionnelle du pays ayant ordonné en février une reprise du scrutin présidentiel dans un délai de 150 jours.
La démission d’Ansah intervient quelques semaines après que la Cour suprême a rejeté la plainte de la Cour constitutionnelle déposée par Mutharika et la Commission.
Les experts juridiques affirment que la démission n’aura pas d’effet sur la tenue des élections prévues pour le 23 juin.
Mutharika devrait nommer un chef intérimaire de l’organe de gestion des élections, à quelques encablures de la tenue du scrutin.