L’appel a été fait au cours d’un atelier organisé le 28 juin, à Brazzaville par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
A la faveur d’un atelier organisé le 28 juin, à Brazzaville, au profit des parlementaires, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a demandé au pays d’approuver la convention de 1954 sur le statut de l’apatridie et celle de 1961 sur la réduction des risques.
Le HCR a invité les parlementaires à agir maintenant en soutenant l’adhésion du Congo aux conventions sur l’apatridie; à contribuer significativement à la réforme législative afin de prévenir l’émergence des nouveaux cas; à identifier et mieux protéger la population apatride ou à risque d’apatridie se trouvant dans le pays.
Soulignant le but de la rencontre, le représentant du HCR au Congo, Cyr Modeste Kouamé, a déclaré qu’il s’agissait d’outiller les parlementaires à l’effort de saisir l’importance des textes sur l’apatridie et la défendre à l’instar d’autres pays de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs.
« La lutte contre l’apatridie n’est pas une exclusivité du HCR, il s’agit d’un gigantesque chantier qui requiert l’adhésion de tous à travers les actions concrètes allant dans le sens de l’harmonisation du cadre légal, la ratification des conventions, l’enregistrement systématique des naissances, la protection des apatrides », a notifié Cyr Modeste Kouamé.
Sur les douze pays, a-t-il signifié, trois se sont annoncés en la matière, notamment l’Ouganda, la Zambie et le Rwanda. Au Congo, a-t-il dit, aucun cas formel d’apatridie n’a été identifié mais il reste tout de même que les facteurs de risques pourraient rendre complexe la situation dans les jours à venir.
« L’apatridie demeure une réalité qui affecte aussi bien nos Etats que certaines personnes, membres de la grande famille de l’humanité », a-t-il renchéri.
Cyr Modeste Kouamé a saisi cette occasion pour louer les efforts déjà entrepris par le Congo depuis un moment, au regard d’importants résultats accomplis avec la signature de la Déclaration de Brazzaville pour l’éradication de l’apatridie. La nomination des points focaux apatridie au niveau du gouvernement, la mise en place d’un comité technique interinstitutionnel et l’adoption du plan d’action national servant de stratégie de lutte contre l’apatridie en font partie.
C’est fort de ce travail accompli par le Congo que présidant les travaux de cet atelier, le premier secrétaire du Sénat, Julien Epola, représentant le président de cette chambre, a exhorté les parlementaires à participer aux efforts d’adhésion aux conventions sur la problématique.
En rappel, plus de dix millions de personnes à travers le monde sont à risque d’apatridie, c’est-à-dire vivent sans identité et sans nationalité.