Le réseau des acteurs œuvrant dans le secteur privé a été mis en place, le 21 octobre à Brazzaville.
Cette chaîne a été créée lors de la rencontre du Comité ad hoc national de lutte contre le fléau, sur la supervision du secrétaire général de la présidence, point focal dudit comité, Jean Baptiste Ondaye.
« Conscient de l’impact négatif de la malnutrition sur la santé du capital humain, nous, acteurs du secteur privé, décidons unanimement de nous constituer en un réseau pour contribuer à résoudre les problèmes nutritionnels au Congo dont les conséquences posent de sérieux problèmes de santé publique », a indiqué Jean Jacques Samba.
Plusieurs communications visant à éclairer la lanterne des acteurs et partenaires sur la malnutrition au Congo ont ponctué cette rencontre faite d’une série de questions-réponses. Les avancées réalisées par le pays dans la lutte contre la malnutrition font partie des thèmes ayant fait l’objet de débat.
Sur la présentation de la situation nationale, le travail de terrain réalisé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance a révélé que la malnutrition est à l’origine de 21,2% de cas de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans. Dans cette catégorie, l’objectif est d’atteindre une réduction allant jusqu’à 12,7% d’ici à 2025. L’on note 8, 2% d’émaciation chez les enfants de la même catégorie d’âge et la réduction devrait descendre en dessous de 5%. Par ailleurs, les chiffres indiquent 32, 9% d’allaitement exclusif qui doit être réduit à 50%, et 5,9% de surpoids chez les enfants de moins de 5 ans.
Au regard de ces chiffres, des efforts déjà consentis par le pays ne suffisent pas et doivent être redoublés, l’Etat ne pouvant pas seul tout faire. « Avec la mise en place des bases du réseau des acteurs du secteur privé contre la malnutrition, nous venons de franchir un nouveau cap dans ce combat. Il est nécessaire d’agir pour obtenir l’inflexion de ce fléau », a indiqué le secrétaire général de la présidence, point focal du Comité ad hoc national de lutte contre la malnutrition, Jean Baptiste Ondaye. Selon lui, les acteurs du secteur privé vont conforter l’action des autorités congolaises pour lesquelles cette lutte a toujours été une préoccupation majeure, la nutrition étant un facteur de développement.
Au plan mondial, l’agenda 2030 des Nations unies sur les Objectifs de développement durable consacre une importance non négligeable à la lutte contre la faim. Cet objectif est libellé : « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable ».
Même si l’Etat multiplie les initiatives pour vaincre la malnutrition. L’engagement pris par le secteur privé va renforcer la lutte contre le fléau pour le bien-être de la population et la productivité.