Ils ont occupé les artères de la ville et ont érigé également des barricades à l’entrée de la base vie de la société CRBC.
Plusieurs jeunes de Louvakou dans le département de Niari (sud), premiers victimes des difficultés financières que traverse le pays, sont descendus récemment dans la rue pour hurler leur colère aux dirigeants. Par dizaines ou par centaines, ils ont occupé les artères de la ville. Ils ont érigé également des barricades à l’entrée de la base vie de la société CRBC, chargée de la construction de la route nationale N°3 de Dolisie jusqu’à Ngongo à la frontière avec le Gabon, empêchant la sortie et l’entrée des engins.
«Nous voulons des hommes politiques qui se préoccupent de nos vies et non pas de leurs propres intérêts politiques et des seuls intérêts économiques», résume le porte-parole de ces jeunes chômeurs.
Des propos qui se retrouvent dans la bouche de tous les manifestants.
«Nous sommes las du chômage. C’est toujours pareil. Je suis sans travail et je ne vois pas comment je vais en avoir un bientôt. Il faut qu’ils sachent comment nous nous sentons, ce sont toujours les mêmes qui gagnent», confie Jordi Mabiala, un chômeur de 25 ans.
«Je ne sais pas si tout cela servira à quelque chose, mais il faut au moins que les politiciens sachent que nous ne sommes pas idiots», assure Gervais NGoma, 31 ans.
«Que les coupables paient pour la crise», peut-on d’ailleurs lire sur les slogans et pancartes qui envahissent les rues.
«Nos partis politiques sont une illusion, ils promettent et ne font rien », affirme Romain, 28 ans.
Pour désamorcer la bombe, le préfet du département du Niari, le Colonel de Police Baron Frédéric Bouzok a reçu dans son cabinet de travail, les responsables de la société chinoise CRBC, chargée de la construction de la route Dolisie-Ngongo suite aux barricades érigées par des jeunes en colère de la ville de Louvakou en quête d’emploi.