En marge du 30e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), le chef de l’Etat congolais, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne, a présenté une nouvelle feuille de route de sortie de crise.
Présenté en plénière, le texte porte sur les activités menées par le Comité depuis la présentation du dernier rapport, en fin janvier 2017. En outre, une mission d’information et de consultation dépêchée par Denis Sassou N’Guesso l’an dernier à Tripoli, à Al-Bayda et à Benghazi visait à recueillir des informations plus complètes sur la situation politique et sécuritaire en Libye auprès des principaux acteurs de la crise libyenne. A l’issue des échanges avec les différentes parties, des points de consensus et des exigences propres à chacune des parties avaient été soulignés.
Après s’être félicité de l’évolution du processus de sortie de crise, le chef de l’Etat congolais s’est tout de même inquiété du sort réservé à la feuille de route de Brazzaville. Aussi a-t-il exhorté ses pairs à faire entendre la voix de l’Afrique et à adopter une solution commune. Pour lui, la voix de l’Afrique doit être écoutée, et la place de l’UA, notamment celle de son comité de haut niveau dans le règlement de la crise Libyenne doit être précisée.
« Les pays africains doivent être solidaires des décisions de notre institution continentale. Il est impérieux de prendre en considération des opinions libyennes qui demandent à l’Afrique de ne pas abandonner la Libye », a indiqué le chef de l’Etat.
Il convient, a-t-il proposé, « de tenir une rencontre entre les Nations unies et l’UA, en vue d’établir des passerelles pour la gestion conjointe UA-ONU du dossier Libyen », ajoutant qu‘« Il est nécessaire de préparer d’ores et déjà le forum réunissant les acteurs politiques, militaires et la société civile libyenne pour mieux organiser les élections ». « Le cri de cœur des acteurs Libyens doit interpeller l’UA », a conclu Denis Sassou N’Guesso.
Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye peine à retrouver le chemin de la paix et de la réconciliation nationale. Le pays demeure dans un état déplorable et vit au rythme imposé par des milices qui s’affrontent, selon qu’elles sont rattachées ou non aux différentes tribus ou aux grandes composantes du pays.