Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les assurances du chef de l’Etat sur la tenue à date échue des élections législatives du 31 juillet 2022 après que l’opposition a menacé, lors d’une manifestation, qu’elles ne se tiendraient pas sans elle.« Il y aura des élections », promet Macky Sall dans Walf Quotidien qui indique que le chef de l’Etat est « droit dans ses bottes ». Malgré les menaces de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) dont la liste nationale est rejetée, « le pays va faire ces élections », renchérit-il dans Le Soleil, L’AS et Vox Populi. « Les menaces sur la non organisation des élections, c’est devant nous », précise-t-il aux journalistes français.
« Le Conseil constitutionnel a décidé, et nous nous sommes soumis. Le Sénégal ne peut pas revenir en arrière. Une liste qui n’est pas paritaire n’est pas recevable, un point un trait. Pourquoi lorsqu’il s’agit de l’opposition, quand il y a une décision défavorable, on veut appeler à la fin du monde ? Il faut éviter de prendre mars 2021 comme une référence absolue », souligne le président sénégalais.
Le Quotidien note une « contre-offensive de Benno » Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition du pouvoir, suite aux menaces de YAW. Pour l’ancien Premier ministre Aminata Touré, tête de liste de BBY aux prochaines élections, ces « menaces et insultes sont antirépublicaines et inacceptables ».
Dans Vox Populi, elle dénonce la « posture antirépublicaine, séditieuse, putschiste et rebelle » de Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. « Lorsqu’une autre décision ne répond pas à leurs désidératas, ils appellent à brûler le pays », s’indigne-t-elle de nouveau. Toutefois, les leaders de YAW ont apporté une « réplique sèche », selon L’Observateur, soutenant « qu’il n’y aura pas d’élections sans leur liste nationale ».
En outre, avec les médias français, le président Macky Sall a évoqué d’autres sujets comme sa rencontre avec son homologue russe Poutine et les crises malienne et guinéenne. « Si les céréales locales ne sont pas produites, on sera dans une situation de famine très sérieuse », alerte-t-il dans des propos repris par EnQuête.
Macky Sall précise en outre qu’il n’a « jamais été invité à Kiev » alors qu’il a été reçu à Sotchi, en Russie, par Poutine. Le président sénégalais, non moins président en exercice de l’Union africaine (UA), lui a fait comprendre que la guerre russo-ukrainienne produisait des tensions sur l’approvisionnement de certaines céréales comme le blé dans le monde, particulièrement en Afrique.