Les parents doivent se battent eux-mêmes pour prendre en charge leurs enfants, alors qu’on sait que le Congo en pleine crise financière.
Plus de vingt (20), c’est le nombre d’arriérés de bourses qu’ont les étudiants congolais qui vivent dans plusieurs pays étrangers.
Selon les informations recueillis par nos confrères de lesechos-congobrazza.com, voici quelques images du quotidien de ces étudiants congolais. A Cuba, certains étudiants en médecine tissent le mauvais coton. Ils n’arrivent plus à assurer les gardes dans les hôpitaux par manque de déplacement.
Leurs collègues établis en Algérie ne dorment plus du sommeil du juste. Depuis 2 ans, ils n’ont pas perçu leurs bourses. Et malgré maintes tentatives de rallier les autorités à leur cause, l’Etat congolais, à l’instar du Ministère des Finances traîne les pieds et continue de faire la sourde oreille.
Depuis plus de 14 mois, des étudiants congolais en Russie n’ont pas perçu également leurs bourses. S’ils ont pu tenir un an durant, c’est grâce à l’aide de bonnes volontés et des parents qui ont bien voulu les dépanner, jusque-là. Certains n’en peuvent plus, par manque de moyens et demandent à l’Etat de remédier, le plus rapidement possible, à leurs maux.
Naguère respecté, l’étudiant congolais a perdu de sa superbe, surtout à l’étranger. Si pour le payement de la bourse, les étudiants restés au pays se font souvent entendre à coups de grèves, les étudiants congolais à l’étranger sont quasiment livrés à eux-mêmes, sans bourse. Et la situation devient intenable.
En dépit des dénégations et des justifications des autorités régissant l’enseignement supérieur, la situation qui déjà empire, vire au désastre.
De nombreux étudiants qui tant bien que mal ont terminé leur cursus n’ont pas le droit aux soutenances, d’autres se voient confisqués leurs diplômes, du fait que l’État congolais ne s’est pas acquitté de ses dettes.
Le 05 mars 2019, lors de la plénière, le gouvernement a été interpellé par l’Assemblée nationale, au sujet de la bourse des étudiants congolais. Interrogé sur la situation, le ministre congolais de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a indiqué que le gouvernement est conscient de ce désagrément causé par le manque de liquidités au niveau du Trésor public.
Le ministre a tout de même assuré les élus de la chambre basse du parlement que l’exécutif s’attelait à ce que la situation soit régularisée sans pourtant préciser l’échéance ou le nombre d’arriérés dus aux étudiants.