Ce mardi, les avocats de Jean Michel Mokoko ont fait appel au FMI, ils demandent que l’accord conclu entre l’institution financière et l’Etat du Congo soit conditionné par l’arrêt de la répression des « opposants politiques » dans ce pays.
Condamné à 20 ans de prison, Jean Marie Michel Mokoko a aussi choisi de tourner vers les instances internationales afin d’obtenir gain de cause. La première cible choisi par les avocats de l’ex chef d’Etat Major est le FMI. Ceci en raison du fait que l’institution que dirige Christine Lagarde avait précisé en avril dernier lors de l’accord conclu avec l’Etat du Congo que l’application effective sera soumise à des « exigences de gouvernance » pour rompre avec « les pratiques du passé ».
Ainsi, ce mardi, dans un courrier adressé à la directrice du FMI et dont l’AFP a obtenu une copie, les avocats français de Mokoko souhaitent, « à l’heure où le conseil d’administration du FMI doit ratifier ledit projet d’accord », attirer « son attention sur le fait que loin de rompre avec les pratiques du passé, le président (congolais) Denis Sassou Nguesso s’attache à les perpétuer ».
Ils prennent pour justificatif le fait que le général Mokoko, 71 ans ait été condamné abusivement lors d’un procès politique qu »ils qualifient de « parodie de justice. » La défense de Mokoko fait savoir au FMI que l’ancien conseiller de Sassou Nguesso est surtout muselé parce qu’il a osé défier le régime de Brazzaville dans les urnes. Au mépris de l’Etat de droit, de la démocratie et du principe de séparation des pouvoirs, dont le respect est une composante essentielle de la « bonne gouvernance » si chère au FMI.
« Nous sollicitons du FMI qu’il subordonne l’accord sur le point d’être ratifié par son conseil d’administration à la cessation de la répression des opposants politiques en République du Congo et, en conséquence, à la remise en liberté immédiate de Jean-Marie Michel Mokoko » martèlent t-ils.