Les deux pays d’Afrique de l’Est sont en brouille depuis presque quatre ans.Vent de dégel dans les relations entre le Rwanda et l’Ouganda ! Les deux voisins ont accepté de reprendre les pourparlers pour résoudre leur différend lié en grande partie aux questions sécuritaires.
Cette décision intervient après que le président rwandais, Paul Kagamé, a reçu le 17 janvier 2022, un message spécial de son homologue ougandais, le président Yoweri Kaguta Museveni, transmis par son Envoyée spéciale, l’ambassadrice Adonia Ayebare.
Dans son message, le chef de l’Etat ougandais estime que les discussions entre le Rwanda et l’Ouganda, qui sont au point mort depuis février 2020, pourraient reprendre alors que les deux pays cherchent à restaurer pleinement les liens bilatéraux.
Pour Kigali, tout effort pour reprendre les pourparlers avec Kampala dépend de sa capacité à rendre des comptes et à travailler sur des questions que le Rwanda a déjà soulevées et qui, si elles ne sont pas traitées, constitueraient toujours une pierre d’achoppement dans les efforts de paix des deux voisins d’Afrique de l’Est.
La visite de la diplomate ougandaise a coïncidé avec un tweet du fils aîné de Museveni, par ailleurs commandant des forces spéciales, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba, dans lequel il qualifie le président Kagamé d’« oncle », ajoutant que quiconque se bat contre lui ce dernier, se bat contre sa famille.
Le Rwanda accuse l’Ouganda de soutenir des groupes armés contre lui, d’héberger des groupes hostiles, d’enlever et de torturer des Rwandais dans son territoire. Cela a entraîné la fermeture de la frontière. L’Ouganda a également accusé le Rwanda de tenter d’imposer un embargo commercial et de faire de l’espionnage.
Au plus fort des tensions au début de l’année, le Rwanda a empêché les camions de marchandises en provenance de l’Ouganda d’entrer sur son territoire à partir du principal point de passage de leur frontière commune à Gatuna, en invoquant des travaux de construction à la frontière.
Le Rwanda a aussi empêché ses citoyens de se rendre en Ouganda en raison d’allégations de détentions arbitraires et de tortures de Rwandais dans ce pays, des accusations que Kampala a toujours démenties.