L’officialisation du retrait des forces françaises et européennes du territoire malien est le sujet le plus traité dans les médias africains consultés jeudi par APA.« Lutte contre le terrorisme: la France et ses alliés annoncent leur +retrait coordonné+ du Mali », titre Wakatsera. Le quotidien burkinabè souligne que « la France, ses alliés européens et le Canada ont confirmé, dans une déclaration conjointe, le retrait de Barkhane et la force Takuba du Mali, à la suite de la dégradation des relations des autorités de ce pays avec la France ».
Malijet affirme aussi que « la France et ses partenaires européens se retirent militairement du Mali ». Cette décision fait suite à « la dégradation des relations avec la junte à Bamako ». « Les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies » et les pays ont décidé « le retrait coordonné » du Mali, tout en assurant de leur « volonté de rester engagés dans la région » du Sahel en proie à la contagion djihadiste, ajoute le site malien, citant une déclaration conjointe.
Le Monde Afrique revient sur l’« histoire d’une rupture » entre la France et le Mali à travers la force Barkhane. « C’est une fin sans gloire pour une intervention armée entamée de manière euphorique et qui s’achève, neuf ans plus tard, sur fond de crise entre le Mali et la France, deux pays qui se crurent, le temps des premières victoires, liés par une amitié indéfectible et se retrouvent aujourd’hui dos à dos », souligne le site français.
Le Sénégalais Macky Sall, qui a assisté à la prise de ces décisions à Paris en tant que président en exercice de l’Union Africaine (UA), a noté qu’il « faut désormais centrer la coopération sur l’action et le résultat », parlant des relations Union Européenne et Union Africaine dans Le Soleil.
Sur un autre sujet, L’Observateur se demande si le président sénégalais est « pêcheur ou pécheur politique » suite au récent « débauchage » de l’opposant Bamba Fall dans la coalition présidentielle. Le journal sénégalais rappelle « les mauvaises expériences avec Idrissa Seck, Banda Diop, Moussa Sy ».
Walf Quotidien souligne de son côté que ces débauchages s’expliquent pour Macky Sall par la volonté de mettre « le cap sur les Législatives » prévues en juillet prochain.