Comme annoncé depuis le début du procès par ses avocats, Jean Michel Mokoko est resté fidèle à sa stratégie devant la barre, le silence ! Toutefois, l’ancien militaire a choisi de s’exprimer via une lettre ce 9 mai depuis sa prison.
C’est dans un style soutenu, digne d’un homme d’Etat que l’ancien militaire s’est exprimé à ses compatriotes et à la communauté internationale. L’ex chef d’Etat Major balaie d’entrée d’un revers de la main toutes les accusations portées contre sa personne.
« Ce n’est pas à la justice que j’ai à faire mais à l’arbitraire. Je me suis heurté à la machine totalitaire. Cette machine, via ses émissaires congolais et ses complices étrangers a essayé en vain de me faire plier en exigeant de moi la reconnaissance des résultats que le monde entier savait avoir été grossièrement truqués. Face à mon refus, la dictature a ensuite entrepris de m’intimider, d’arrêter et de torturer mes compagnons, de dépenser des fortunes avec des consultants et des complices étrangers pour me diaboliser.»
Mokoko va plus loin, il accuse Brazzaville d’avoir ensuite « dépensé des fortunes » pour le « diaboliser » avec « des consultants et complices étrangers » et de « jeter les adversaires politiques en prison pour tenter de masquer l’inexorable descente aux enfers du pays ».
«Après plus de quarante ans d’une carrière militaire sans tache, au service du peuple congolais, et au terme de deux ans de prison, il ne me reste que mon honneur dont je n’ai pas l’intention de faire offrande à ce régime. » Conclu t-il. Pour rappel, c’est la deuxième fois depuis son arrestation en juin 2016 que Jean-Marie Michel Mokoko écrit une lettre en prison. La première en mars dernier, était adressée au doyen des juges d’instruction.