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Le débat sur l’émigration clandestine nourrit la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement des réactions suscitées par les voyages périlleux vers l'Europe de jeunes…

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement des réactions suscitées par les voyages périlleux vers l’Europe de jeunes en quête d’un mieux-être.A ce propos, l’opposant Ousmane Sonko « charge l’Etat » dans Sud Quotidien. Le leader de Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) estime qu’ « on ne dirige pas un pays dans la tromperie et (avec) des promesses impossibles à réaliser ».

Dans L’AS, Ousmane Sonko met Macky Sall devant ses responsabilités : « (Le président) avait promis en 2012, une fois élu, de créer 100 à 150 mille emplois chaque année. Ce qui fait 500 à 750 mille emplois au bout de 5 ans. Alors qu’il n’a pas tenu sa promesse de 2012, le chef de l’Etat dit vouloir créer 1 million d’emplois ».

S’exprimant sur la criminalisation de l’émigration clandestine qui fait débat ces derniers jours, Aly Ngouille Ndiaye déclare, dans Le Quotidien, que « nous avons aujourd’hui un arsenal (juridique) qui existe pour condamner de façon très ferme, notamment les convoyeurs ».  En outre, le ministre de l’Intérieur explique que « les voyageurs sont considérés comme des victimes. C’est plutôt ceux qui vivent de ça qu’il faut poursuivre. (Mais) on n’a pas besoin de criminaliser le système pour les condamner ».

En tout cas, note Vox Populi, il y a une « dissonance au sein du gouvernement » puisque Mansour Faye et Néné Fatoumata Tall, respectivement ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale et ministre de la Jeunesse avaient plaidé pour la criminalisation du phénomène migratoire.

Pendant ce temps, EnQuête renseigne que « la Gendarmerie de Saint-Louis (nord) a interpellé huit personnes qui sont actuellement en garde à vue (dans le cadre) de l’enquête sur un autre cas d’émigration irrégulière. Elles (étaient à bord) d’une embarcation qui s’est perdue en mer ».

En politique, L’Observateur s’intéresse aux « démons de minuit » qui hantent le Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle). Ce journal souligne qu’ « après la longue traversée du désert engendrée par (la) cuisante défaite (à la présidentielle de 2000) et l’absence de candidature (à celle de 2019), les Verts sont encore au cœur d’une nouvelle secousse politique. Une rébellion qui risque d’engager le pronostic vital d’une formation qui serait déjà à l’agonie ».

Dans les colonnes de ce journal, l’analyste politique Momar Diongue soutient que « le PS n’a plus d’avenir. Il représente la compromission. Il faudra un énorme concours de circonstances pour qu’il puisse revenir au pouvoir ».

Pour WalfQuotidien, il y a « le cas Serigne Mbaye Thiam » dans le Parti Socialiste. En effet, rapporte ce journal, l’ambition de leadership affichée par l’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement « divise l’union départementale des coordinations de Nioro (centre) », sa base politique.

Enfin, Le Soleil informe qu’ « à travers le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2A) pour la relance de l’économie, l’Etat du Sénégal ambitionne de réaliser un taux de croissance de 5,2 % en 2021 ».

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