L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) présentera, à travers son stand animé par des experts, des « solutions » à la COP15.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, accueille du 09 au 20 mai 2022, la 15e Conférence des parties (COP) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, un évènement qui verra la participation de chefs d’Etats et d’organisations internationales.
Une importante délégation de la FAO conduite par sa directrice générale adjointe, Maria Helena Semedo, prendra part à cette rencontre.
La COP15 dont le thème est « Terre, vie, patrimoine, d’un monde précaire vers un avenir prospère », réunira des dirigeants de gouvernements, du secteur privé, de la société civile et d’autres parties prenantes pour faire progresser la future gestion durable de la planète.
La FAO présentera, à ce rendez-vous mondial qui réunira plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et des délégations venues de 197 pays, ses « solutions » dans la lutte contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.
Mme Maria Helena Semedo lancera officiellement, mardi 10 mai, le guide technique FAO-UNCCD sur l’intégration des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres et aux pêches.
Ce guide prend également en compte la gouvernance des forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, dans la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la neutralité en matière de dégradation des terres.
Il est en outre prévu, à l’occasion de la COP 15, la présentation du rapport sur l’état des ressources en terre et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde : des systèmes au bord de la rupture.
La présentation de ce rapport sera suivie de la signature entre la FAO et le ministère d’Etat, ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural du projet « Mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (SCOLUR-CI) » financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF-FOLUR).
Ce projet vise à promouvoir des filières cacao sans déforestation et restaurer les paysages dégradés de forêts cacaoyères en Côte d’Ivoire. Parallèlement au développement de systèmes intégrés de planification et de gestion des paysages, le projet développera et testera une gamme de solutions techniques aux problèmes d’intensification durable du cacao et de restauration des terres agricoles et forestières.
Par ailleurs, plusieurs experts de la FAO animeront des panels et participeront à des activités parallèles en lien avec les thématiques de la COP15. Au cours de leurs différentes interventions, ils partageront les « solutions » de la FAO au plan mondial pour lutter efficacement contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.
Ces solutions visent, entre autres, à assurer la sécurité alimentaire, à promouvoir la planification intégrée et la gestion durable des terres, ainsi que les restaurations des terres dégradées et des sols appauvris, à promouvoir des actions préventives et proactives face à la sécheresse.
L’organisation envisage de s’appuyer sur les conclusions de la deuxième édition des Perspectives foncières mondiales afin d’offrir une réponse concrète aux défis interconnectés de la dégradation des terres, du changement climatique et de la perte de la biodiversité.
Le monde entier entre dans la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. De la COP15 sortira le Programme héritage dit « Initiative d’Abidjan » ou « Abidjan Legacy Program » d’une valeur de 1,5 milliard de dollars en vue de promouvoir des actions amplifiées sur les cinq prochaines années.
La sécheresse, la restauration des terres et les catalyseurs connexes tels que les droits fonciers, l’égalité des sexes et l’autonomisation des jeunes figurent parmi les principaux points à l’ordre du jour de la Conférence internationale.
Grâce à ses décisions adoptées par les 197 Parties à la CNULCD, la COP15 devrait galvaniser des solutions durables pour la restauration des terres et la résilience à la sécheresse, en mettant fortement l’accent sur l’utilisation des terres à l’épreuve du temps.