Une étude révèle la recrudescence des actes d’incivisme commis aussi bien par des jeunes, des adultes que par des aînés sensés être des garants des valeurs de la société traditionnelle africaine.Au cours d’un atelier tenu ce jeudi 1er décembre 2022 à Cocody, une commune dans l’Est d’Abidjan, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale a rendu public les résultats de son étude intitulé « Comment contribuer à la réduction des actes d’incivisme pour le renforcement de la solidarité sociale en Côte d’Ivoire ?
Ces travaux, selon le directeur général de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, Ibrahima Coulibaly Tiohozon, font suite aux études préalablement réalisées par le Conseil national de sécurité et le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique.
Cela, après le constat de la recrudescence des actes d’incivisme. L’objectif principal de ces travaux de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale est de contribuer à combattre l’incivisme en Côte d’Ivoire.
« Notre monde, notre environnement immédiat enregistrent au quotidien des effets d’actes d’incivisme émanant soit des citoyens ordinaires, de nos proches, de nos voisins et parfois de nous-mêmes », a-t-il fait observer.
Cette agression de l’ordre normal établi provoque souvent une désorganisation et un désordre qui, inéluctablement « dérangent très souvent notre quiétude ainsi que l’harmonie dont nous avons besoin pour vivre mieux dans notre environnement », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, la directrice de Cabinet adjointe du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Marie Koné Kouadio, a fait observer qu’une « petite violation » du Code de la route, une intolérance traduite par un refus de céder le passage sont des gestes courants.
Des gestes, dira-elle, peuvent à priori paraître anonymes, mais dont les effets à grande échelle pourront causer des embouteillages empêchant un médecin urgentiste d’arriver à l’heure pour sauver un malade dans le besoin de l’intervention du médecin.
« Il s’agit là de la réalité de l’impact de certains cas d’incivisme sur nos vies » et « plus généralement sur le bien-être de l’ensemble de la communauté. », a souligné la représentante de la ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.