Le député de la troisième circonscription de Poto-Poto, Ferréol Constant Patrick Gassackys, a initié une réunion sur la recrudescence de la violence dans ce quartier le 26 janvier à Brazzaville.
Les participants à la réunion à laquelle prenaient part le représentant du maire de Poto-Poto, les élus locaux, les représentants de la force publique, les chefs de quartier et blocs et les communautés étrangères, ont débattu des causes de l’insécurité et des propositions pour en réduire les cas d’assassinats crapuleux et des vols à main armée.
Introduisant le sujet en débat, le député Ferréol Gassackys a rappelé qu’il s’agit d’un échange interactif pour venir à bout de la recrudescence de la violence dans sa circonscription électorale.
« Les enfants qui commettent des crimes dans notre quartier appartiennent à des familles bien connues. Nous avons associé la police et la gendarmerie à ces échanges parce qu’elles ont besoin de la participation de la population dans le processus d’éradication de la criminalité. La population doit aider la force publique en dénonçant les supposés criminels », a-t-il expliqué.
Au cours des échanges, plusieurs intervenants ont relevé le fait que de nombreuses familles protègent leurs enfants criminels. De plus, les citoyens, selon le même intervenant, courent le risque d’être léchés par les voisins au motif qu’ils ont dénoncé leur fils auprès de la police ou des autorités judiciaires.
A propos de la justice, un autre intervenant a marqué son étonnement de constater qu’un supposé criminel arrêté puis incarcéré à la maison d’arrêt central de Brazzaville retrouve sa liberté après quelques semaines sans être jugé. « Devant cette évidence, nous pouvons conclure, sous réserve de se tromper, que les autorités judiciaires et policières sont complices soit avec les criminels soit avec leurs parents », a-t-il déclaré.
Abordant le point sur les mesures à prendre à court ou long terme pour mettre fin à la montée de la criminalité à Poto-Poto, en particulier et dans les grandes villes du Congo, en général, les participants ont proposé entre autres des patrouilles pédestres de la police et de la gendarmerie ; des activités pour lutter contre l’oisiveté des jeunes ; l’implication véritable des chefs de quartier et de bloc dans la dénonciation des supposés criminels, etc.
En ce qui concerne les patrouilles pédestres, les représentants de la force publique présents à cette réunion ont essayé d’en édifier les participants en expliquant que l’époque de la milice populaire qui organisait ces genres d’opération est révolue. Par ailleurs, ont-ils assuré, la question va être étudiée en profondeur par les autorités habilitées.