L’objectif est de faire profiter davantage d’acteurs économiques dans les différentes villes africaines pour optimiser les opportunités.
La troisième édition du Sommet africain du commerce et de l’investissement, qui s’est déroulée pour la troisième fois à Ifrane, s’est clôturée sous des annonces diverses. La création de réseaux femmes et start-up, l’élargissement du CA, la signature d’un mémorandum entre des investisseurs américains et des start-ups dans le cadre de financement et le lancement d’éditions itinérantes à travers l’Afrique en sont les principales. Les détails.
La clôture du Sommet africain du commerce et de l’investissement qui s’est tenu les 29 et 30 novembre a été porteuse de plusieurs nouvelles. Parmi les plus importantes, une édition spéciale à Brazzaville est prévue pour le mois d’avril 2019. L’association I-AFrika, qui porte l’événement, a renforcé son conseil d’administration avec la cooptation de 3 nouveaux membres en l’occurrence Anthony Nkinzo Kamole, DG de l’Agence nationale pour la promotion des investissements de la République Démocratique du Congo, Nadia Touby Eko, DG de la société Sittra du Congo, et Cedric Longange Ingongomo, président de la Chambre de Commerce congolaise à Londres.
La signature d’un mémorandum d’entente entre des investisseurs américains et trois entreprises et groupements économiques du Maroc, du Congo et du Burkina Faso a également marqué l’instant. Et ce sont les secteurs des nouvelles technologies, de l’agroalimentaire et des énergies renouvelables qui ont été mis en valeur compte tenu de leurs forts potentiels économiques. Deux réseaux sont nés également, suite aux panels organisés, lors de l’événement de cette année. Le premier, baptisé «I-Afrika Women» devra permettre de mesurer la contribution des femmes dans l’économie africaine. Au-delà, les femmes qui le représentent se sont engagées à œuvrer en faveur du changement des paradigmes liés à l’image de la femme en Afrique.
I-Afrika Start-up représentera, par ailleurs, le réseau pour amorcer la création d’un fonds de soutien aux différentes start-up identifiées. Dans un cadre plus global, Ifrane Forum franchit un cap et lance ses éditions itinérantes dans l’optique d’une plus grande ouverture sur le continent pour optimiser les opportunités. L’objectif étant de faire profiter davantage d’acteurs économiques dans les différentes villes africaines. Le développement de la coopération Sud–Sud est en effet au cœur de la stratégie globale. La troisième édition a d’ailleurs permis déjà d’y associer 15 agences gouvernementales (Agence marocaine de développement des investissements et des exportations -AMDIE-, Office national de tourisme – RDC, Agence marocaine de l’efficacité énergétique – AMEE-, Agence nationale de promotion des investissements (ANAPI) – RDC, Agence marocaine pour l’énergie durable – Masen, Medz Maroc, Agence de promotion des investissements du Burkina Faso – API BF, Direction départementale des douanes de Pointe Noire- République du Congo), 25 pays représentés et 200 participants.
Les six plénières ont mis en exergue les secteurs clés porteurs de valeur ajoutée, à savoir l’industrie, le tourisme, les énergies, et les infrastructures et la logistique. Les intervenants ayant été choisis de telle sorte à avoir une radioscopie exhaustive de l’économie africaine. Mohamed Soual, Chief Economist et conseiller de Mostafa Terrab, Pdg d’OCP (Maroc), Souleymane Khol, Chief Operating Officer de Onomo Hotels (Maroc), Foued Gueddich, DG d’Agrigold (Tunisie), Khady Evelyne Ndiaye, Cheffe de la division de l’amélioration du Climat des Affaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine -UEMOA- (Burkina Faso), Sonia Mezzour, vice-présidence du bureau PPP de la commission économique pour l’Europe des Nations Unies, Willy Kabukope Kanku, DG de Mwinda Eco Energie- RDC, Khaled Igué, président du Think Tank Club Afrique 2030 – Bénin, Najat Lechguer, responsable Genre de General Electrics Power – France, Rachid Aouine, directeur du Centre régional d’investissement – Maroc, Prisca Nlend Koho, directrice nationale des Assurances du Gabon ont pu apporter des éclairages précis sur les différents enjeux que devra relever l’Afrique.
C’est dans ce cadre que le Sommet africain du commerce et de l’investissement, s’inscrit. Et la quatrième édition, annoncée déjà pour novembre prochain à Ifrane, conforte sa position en tant que catalyseur de la coopération Sud-Sud.