Philippe Mockouamy s’est éteint le jeudi 21 décembre 2017 à Kinshasa (République Démocratique du Congo), des suites d’une maladie
Le plus grand chef de la Fanfare congolaise de tous les temps s’est éteint le jeudi 21 décembre 2017 à Kinshasa (République Démocratique du Congo), des suites d’une maladie.
Si le monde de la musique est en deuil, les clarinettistes du Congo entier se sentent orphelins, car il a donné ses lettres de noblesse à cet instrument et particulièrement le grand mérite d’avoir formé à la fanfare près de deux générations. Ceux qui dirigent actuellement lui doivent leur carrière.
Il a remis à l’honneur la mission principale de la fanfare, et a suscité plusieurs de nombreuses créations d’œuvres contemporaines, dont il a lui-même assuré la vulgarisation.
Philippe Mockouamy était un personnage truculent, généreux, jovial, mais aussi un travailleur acharné. Dans toute sa vie, il a donné des centaines de prestations officielles. Notamment : rendre les hommages aux plus hautes personnalités de l’Etat, animer les principales prises d’armes et autres manifestations patriotiques qui rythmaient la vie de la nation, mais aussi plus largement, défendre et promouvoir la musique militaire congolaise.
Colonel à la retraite des Forces Armées Congolaises (FAC), Philippe Mockouamy a servi la musique principale des FAC, dans les années 1970 à 1990.
En marge de sa fonction principale, puis pendant sa retraite, il s’est illustré dans plusieurs activités culturelles. Notons pour l’essentiel :
– Sa participation au premier festival culturel panafricain d’Alger en Juillet 1969, en qualité de membre du jury – section musique contemporaine africaine.
– Les trois glorieuses, est pour le Congo l’hymne nationale à l’époque de la République Populaire du Congo du 1er janvier 1970 jusqu’en 1991. Ecrit par Henri Lopès et la musique composé par Philippe Mockouamy.
– Président de Femuco (Fédération des musiciens congolais) créée à partir de 1983.
– 2008, responsable de l’émission « MTN ZIK Stars » destinée à promouvoir les jeunes talents.
– Un des hauts dignitaires de la Cour du Roi Makoko à Mbé.
– De confession religieuse salutiste, Philippe Mockouamy était dans le bureau divisionnaire de la Camaraderie des Hommes de la Division 1 de Brazzaville.
– A la faveur de la célébration du 80ème anniversaire de l’Armée du Salut couplée à la visite du Général André Cox à Brazzaville, Philippe Mockouamy a figuré parmi les camarades salutistes ayant reçu un prix des mains du Chef Mondial de l’Armée du Salut.
– Sa dernière sa dernière sortie remonte au Samedi 16 décembre 2017 au Poste de Moungali, à l’occasion du rallye territorial des ministères féminins. Il avait dirigé le chant présenté par les hommes des Divisions 1 et 2 de Brazzaville.
Enfin notons que le frère ainé de Philippe Mockouamy qui portait le même nom et prénom a fait partie du groupe Victoria Brazza de Paul Kamba, dans les années 40 et 50.
Adieu l’artiste !