Une scène surréaliste. Des femmes, mères de familles, exhibent fièrement l’état de leur sexe dans les rues après chaque enterrement d’un parent, une connaissance ou un ami à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Exhiber sa nudité aux passants est une grossièreté qui tranche d’avec les mœurs congolaises.
La pratique avait été révélée il y a quelques années, quand revenant de l’enterrement d’une prostituée décédée, ses consœurs avaient entrepris de s’exhiber et de danser toutes nues, afin disaient-elles d’exorciser l’esprit de la défunte pour qu’elle n’entraîne pas la profession dans la tombe, et que le « client » se face rare.
Pourtant, depuis, cette dérive exhibitionniste a pris corps auprès de nombreuses jeunes femmes.
Postée aux ouvertures des véhicules qui les transportent, chaque femme soulève sa robe, son pagne, sa jupe, voire ôte son sous-vêtement pour exhiber son organe génital sans oublier ses seins et fesses aux passants.
Du jamais vu dans la ville océane. Un phénomène social qui gagne de plus en plus la deuxième ville du pays mais laisse aussi certains ponténégrins pantois.
Ces femmes déballent leur seins n’importe où, posent nues, bref, de la pure exhibition devant même les regards impuissants des forces de l’ordre qui se complaisent au spectacle, plutôt que de réprimer l’attentat à la pudeur.