Je m’explique: sur le principe de la Soutenabilité de la dette publique de notre Congo. A nous jeunes congolais!
D’abord, la dette publique de l’année est égale à la dette de l’année passée à laquelle on a soustrait le solde budgétaire. En effet, d’une année sur l’autre, la dette diminue si le solde budgétaire est en excédent : l’excédent permet de réduire la dette, est ce que le Congo a impliqué ce principe dans le cadre de la prise en charge de sa dette?.
Si le solde budgétaire est en déficit, la dette augmente, donc le déficit budgétaire de l’année en cours s’ajoute à la dette publique du passé. La dette est ainsi le résultat de l’accumulation des déficits budgétaires du passé, dans le cas du Congo de 2004 à 2014, le Congo a connu une embellie financière continuelle sur 10 ans, reste donc à savoir pourquoi sa dette spécule-t-elle?.
Pour en savoir plus, je vais jusque-là: le solde budgétaire se décompose en deux éléments :
Il y’a le solde primaire, c’est-à-dire la différence entre les recettes de l’année et les dépenses de l’année hors paiement des intérêts de la dette. Si ce solde est négatif, on parle de déficit primaire, s’il est en excédent, d’excédent primaire.
le paiement des intérêts dus sur la dette publique passée et que l’État doit rembourser l’année en cours.
Finalement on a donc ce petit calcul :
solde budgétaire = solde primaire – intérêts de la dette
et
Dette de l’année = dette passée – solde budgétaire
d’où l’on déduit : solde budgétaire < 0 ⇒ dette de l’année > dette passée.
En notant SPt le solde primaire de l’année t, r le taux d’intérêt et Dt1 et Dt les dettes respectivement de l’année t-1 et de l’année t : On a donc:
Solde budgétaire= SPt -r x Dt_1
et
Dt =Dt-1- solde budgétaire
Dt = (1 + r) x Dt_1 – SPt
Cette équation nous permet de voir que la dette dépend :
– de l’importance de la dette passée ;
– des taux d’intérêt ;
– du solde primaire.
En résumé je dis ceci:
Plus les taux d’intérêt seront élevés, et plus la dette passée sera grande, plus l’État devra dégager un important excédent de son solde primaire, s’il souhaite diminuer la dette publique. Cela signifie qu’il ne suffit pas à un État d’avoir un solde primaire en équilibre pour stabiliser sa dette. Il lui faut aussi payer les intérêts sur sa dette passée, intérêts qui seront d’autant plus élevés que la dette passée est importante et que les taux d’intérêt sont forts, voilà où en sommes-nous dans le cas de notre pays le Congo. Pour que la dette soit stable, il faut donc que le solde primaire couvre au moins le remboursement du service de la dette (capital + intérêts). Si la dette passée est très grande, ou si les taux d’intérêt sont très élevés, l’État, qui doit payer de très importants intérêts, peut ne pas y parvenir : la dette va alors croître d’année en année comme pousse un manguier dans une parcelle. La partie de la dette passée que l’État ne peut rembourser faute de ressources propres suffisantes le sera en souscrivant un nouvel emprunt, augmentant d’autant la dette passée, voire le taux d’intérêt moyen. Voici ainsi le cycle de vie de notre dette, c’est à dire,de celle de notre Congo. Sachons raison gardée, je crois au génie créateur du Congolais, y’a pas d’autres solutions idoines et durables à la soutenabilité de notre dette publique que de s’imposer les mesures du FMI. Il ne s’agit plus de sauver X ou Y mais de sauver l’avenir de tout un Etat, ça risque de compromettre l’avenir des générations futures, loin d’une blague, les conséquences sont déjà perceptibles ici et là, avec les arriérées des bourses des étudiants internes et externes, c’est bien l’avenir qui est touché. Le Congo a besoin de tous ses fils et filles pour sa relance.