Au cours d’une conférence de presse animée le 11 avril, à Brazzaville, plusieurs organisations de la société civile parmi lesquelles l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association des droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc) ont plaidé pour le respect des droits humains.
Dans une déclaration rendue publique lors de leur conférence de presse par le conseiller juridique de la Convention nationale des droits de l’homme (Conadho), Aimé Armel Maléla, les ONG ont, d’emblée, rejeté le procès en cours contre les prisonniers politiques. Elles ont signifié que la République du Congo est non seulement membre du conseil des droits de l’homme des Nations unies et de l’Union africaine, mais elle a également ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Par conséquent, elle est tenue au respect des droits humains car elle a aussi pris l’engagement de restaurer la justice, socle de l’Etat de droit.
L’OCDH, l’Adhuc et la Conadho ont relevé que « plusieurs citoyens, arrêtés depuis le 20 octobre 2015, sont actuellement détenus sans procès depuis plus de trois ans. Ce qui sous-entend qu’aucune accusation n’était retenue contre eux mais ils demeurent incarcérés. Curieusement, d’autres parmi eux ont bénéficié d’une libération sans pour autant qu’il y ait un procès. Ces nombreuses personnes aujourd’hui détenues sont accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat. D’autres subissent des traitements cruels et dégradants en détention ».
Ces associations de défense des droits de l’homme ont, de ce fait, appelé les pouvoirs publics au respect des lois et règlements de la République, des conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales auxquels le Congo a librement souscrit. Elles ont, par ailleurs, demandé que soit délivré « naturellement et en toute responsabilité l’ordre de mise en liberté d’office de toutes les personnes détenues arbitrairement suite aux évènements sociaux politiques allant du 20 octobre 2015 à ce jour ».