Ce recyclage permettra à ces douaniers d’actualiser les connaissances en matière de contrôle des marchandises à l’import et export.
Lancée ce 18 novembre 2019, la session de formation de quinze jours est initiée par le Projet de réformes intégrées du secteur public (Prisp), cofinancé par le gouvernement et la Banque mondiale. Celle-ci vise à transmettre aux douaniers les nouvelles innovations sur l’utilisation du système comptable révisé de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).
La douane est réputée être en première ligne de contrôle aux frontières ; ses agents étant en contact direct avec les opérateurs économiques sur le terrain. Les contrôles ne se limitent pas seulement au stock des marchandises, a estimé le formateur, Yvon Zebo, mais s’étend aussi aux informations comptables tenues par ces opérateurs économiques.
« Avec les changements opérés au niveau de l’Ohada, il est important pour les douaniers de savoir l’impact de cette révision sur leurs missions de contrôle. L’objectif de la formation est de fournir assez d’informations et mettre à leur disposition des outils nécessaires à déceler les revenus éludés en faveur de l’État », a fait savoir le formateur.
En effet, au cours des deux semaines d’échanges, les participants vont plancher sur dix modules et trois objectifs des états financiers. Ils vont notamment échanger sur la situation financière de l’entreprise, sa performance (les résultats) et sa situation de trésorerie.
Yvon Zebo a fait savoir qu’il a également insisté sur les principales innovations, la lecture des états financiers pour déceler les fraudes.
Peu nombreux à l’ouverture de la formation lundi, les douaniers promettent de réussir leur participation à l’atelier et de s’adapter aux exigences de terrain. « Nous souhaitons qu’au sortir de la formation, nous soyons capables d’améliorer notre gestion financière, la transparence, la traçabilité des écritures comptables pour un meilleur rendement », a confié Dominique Ngoma, inspecteur principal des douanes.
À noter que cette formation intervient après les deux ateliers organisés à l’endroit des cadres de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des finances. Toutes ces rencontres ont été initiées par le Prisp, en lien avec les missions qui consistent à améliorer la mobilisation des recettes domestiques (hors pétrole) et la gestion rationnelle des dépenses publiques, à moderniser la gestion de l’administration publique et accroître la transparence et la responsabilité.