Dans une déclaration rendue publique, le 8 février à Brazzaville, le collectif des partenaires sociaux de l’entreprise a demandé au gouvernement de communiquer davantage sur la nécessité de la continuité de services jusqu’à la dissolution effective de la société.
Le collectif des syndicats de la Société nationale de distibution d’eau (SNDE) rend seul responsable le gouvernement des préjudices qui en découleront en cas de manque de communication. Car, estime-t-il, depuis l’annonce de la décision portant dissolution de la SNDE, les effets négatifs induits se sont installés. Il s’agit notamment de la réticence des usagers à honorer les factures de consommation d’eau ; le refus des consommateurs de recevoir les visites des agents ; l’installation du climat de méfiance entre les partenaires (banques, fournisseurs, Agence française de développement) et la société. L’autre manque à gagner pour l’entreprise concerne la démotivation généralisée des travailleurs.
Sans s’opposer à la démarche enclenchée en attendant l’adoption du projet de loi par le parlement, les syndicalistes rappellent que les pouvoirs publics n’ont jamais échangé régulièrement avec eux, comme le prétend le compte rendu du Conseil des ministres. « Les partenaires sociaux prennent date avec le chef de l’Etat qu’il n’y aura pas de plan social du fait de la dissolution de la SNDE. Nous manifestons également notre entière disponibilité dans la suite du processus de réformes », ont-ils conclu, dans une déclaration lue par le secrétaire général de la section Confédération syndicale congolaise de la SNDE, Aimé Christian Ouazet.
Rappelons que le gouvernement a approuvé, le 2 février, en Conseil des ministres, en raison de leurs contre-performances, la dissolution de la Société nationale d’électricité et de la SNDE. « Ces deux sociétés se caractérisaient par une situation technique de quasi-faillite, n’eussent été les subventions versées par l’Etat. Leurs contre-performances en matière de distribution et de commercialisation ont eu pour conséquence de détériorer leurs relations avec leurs clients et usagers respectifs, au point de les rendre exécrables », expliquait le ministre de tutelle, Serge Blaise Zoniaba.
Concernant la SNDE, la société en création sera chargée de gérer le patrimoine hydraulique de l’Etat en zone urbaine et semi-urbaine, par le biais de contrats de délégation de service public conclus entre l’Etat et les exploitants.