Fabriqué par des artisans nationaux, le cuiseur moderne à charbon et à bois permet d’économiser plus de 40% de charbon et 50% de bois.
La cérémonie du lancement officiel de l’extension du projet, filière cuiseurs économes dans la ville de Pointe-Noire, a eu lieu le 17 juillet au centre de formation Don Bosco, dans le troisième arrondissement Tié-Tié, en présence de Todd P. Haskell, ambassadeur des États Unis au Congo. La science a démontré que l’exposition quotidienne aux fumées est responsable de plusieurs maladies. Le cuiseur Congo Mboté, dont le but est de lutter contre la déforestation, réduit, grâce à sa technologie, les fumées toxiques dégagées lors de la cuisson et les risques de santé des maladies liées aux fumées (maladies pulmonaires et des yeux).
Ces cuiseurs permettent également d’éviter les pertes de chaleur. Ils optimisent le rendement calorifique pour la cuisson et réduisent des émissions de gaz à effet de serre. L’extension de ce projet dans la ville de Pointe-Noire et la mise en vente de ces cuiseurs étaient attendues par les Ponténégrins. Dans son mot de circonstance, Julien Petit Jean, responsable du programme filière cuiseurs économes, a donné l’importance de ce projet, initié il y a quelques années dans la ville Brazzaville par l’ONG française Initiative développement.
En effet, après plus de cinq mille ventes dans la capitale politique, grâce à l’appui financier de l’ambassade des États-Unis et de bien d’autres partenaires, cette ONG a décidé de lancer l’extension de son projet dans la ville de Pointe-Noire. « Nous avons développé toute une gamme de cuiseurs économes communément appelés « Lituka Congo Mbonté », un produit moderne fabriqué par les Congolais qui permet aujourd’hui aux femmes d’économiser plus de 50% de bois et 40% de charbon par rapport aux foyers traditionnels. Et grâce à la collaboration avec Actions de solidarité internationale et le centre de formation Don Bosco, nous formons, nous accompagnons et nous responsabilisons toute une génération en lui donnant le goût d’entreprendre et de renforcer son autonomie. Cette approche consiste à appuyer la mise en place d’une filière économique locale », a-t-il dit.
L’ambassadeur des États-Unis a salué le caractère innovant de ce projet, tant sur le plan technique que sur la méthodologie de sa mise en œuvre sur le terrain. Pour lui, il s’agit là d’un projet intéressant qui crée des opportunités économiques dans le pays et réduit également l’impact de pollution tout en contribuant à l’amélioration de la qualité de vie de la population. Pour sa part, l’administrateur-maire de Tié-Tié, Ambroise Bayakissa, s’est dit heureux de prendre part à cette rencontre de responsabilité et de solidarité. Responsabilité vis-à-vis de la nature et de l’environnement car depuis quelques années, a-t-il déclaré, le monde entier se mobilise pour décrier une industrialisation qui ne tient pas compte d’une obéissance à la nature.
Aujourd’hui, grâce à ce projet, les Congolaises vont réaliser une véritable économie de combustible et de moyens financiers. Ce projet va également abroger la pénibilité de leur travail au quotidien et laissera ainsi respirer les forêts victimes de l’abattage sauvage de bois sans le remplacer. « Cette économie de bois a des répercutions écologiques et économiques et un gain de temps et d’effort. Ce projet va donc contribuer à garantir l’avenir de notre écosystème forestier dont la valeur en nombre d’espèces, de plantes, d’oiseaux, de mammifères est exceptionnel », a déclaré l’administrateur-maire de Tié-Tié.