Les opposants jugent cette gestion hasardeuse la façon dont l’Etat gère la crise humanitaire, parce que, affirment-ils, le gouvernement ne dispose ni de plan ni de stratégie.
Une plateforme des formations d’opposition dénommée « Convention des partis républicains » (COPAR) s’est dite peu satisfaite mercredi 22 janvier de la façon dont les autorités gèrent la crise humanitaire causée par les pluies à l’origine des inondations qui ont affecté environ 200 000 personnes à travers tout le Congo.
L’envoi des bateaux chargés des vivres et non vivres pour assister les victimes des inondations au nord du pays est simplement un pilotage à vue, selon Christ Antoine Walembeaud, coordonnateur par intérim de la Convention des partis républicains. Pour lui, le gouvernement n’a jamais monté un plan ni élaboré une politique ou une stratégie devant permettre de gérer les catastrophes naturelles.
« À ce jour, personne ne connaît le contenu d’une stratégie (gouvernementale) de gestion des catastrophes naturelles. Nous constatons qu’il n’y a aucune réponse idoine par rapport à l’enjeu qui est là. On essaie de tout justifier par le réchauffement climatique. Mais, gouverner c’est prévoir. La communication du gouvernement sur cette question est chaotique », a dénoncé M. Walembeaud.
L’opposant a souhaité qu’un fonds permanent d’assistance des victimes des catastrophes soit mis sur pied. « La critique de l’opposition est non fondée », répond Antoinette Dinga Dzondo, ministre en charge de l’Action humanitaire. « Le Congo dispose d’un plan de contingence depuis 2016. Celui-ci est en train d’être mis à jour par rapport à l’ampleur des inondations de cette année », a-t-elle expliqué avant de conclure : « Notre plan de contingence et le mécanisme humanitaire ont été élaborés avec des urgentistes ».