Les électeurs malawites ont fait la queue pour accomplir leur devoir citoyen à l’occasion de la reprise du scrutin présidentiel, en faisant fi de toutes les mesures de distanciation physique ordonnées par la Commission électorale du pays, selon les médias locauxDepuis le début du vote à 7 heures, heure locale, mardi, plusieurs photos et vidéos sont apparues, montrant des électeurs trop proches les uns des autres dans les bureaux de vote.
La distance obligatoire à respecter entre les électeurs est de deux mètres, comme l’exige la Commission électorale.
Les responsables de cette Commission semblent désireux d’appliquer les normes de sécurité sanitaire, notamment des réservoirs d’eau placés près des bureaux de vote où les électeurs peuvent se laver les mains ; mais tous les bureaux de vote ne sont équipés de ces matériels.
Les Malawites ont voté mardi sous haute surveillance, lors de la reprise du scrutin présidentiel, après que des allégations d’irrégularités généralisées ont forcé la Cour constitutionnel à l’annulation du scrutin précédent tenu en mai 2019.
Pour la deuxième fois en 13 mois, les Malawites se sont rués vers les bureaux de vote disséminés à travers le pays pour choisir un nouveau président.
Peter Mutharika était sorti vainqueur du scrutin de 2019, battant un groupe de six autres candidats à la présidentielle.
Il a vaincu de peu son principal rival, Lazarus Chakera, en remportant 38,57% des suffrages exprimés lors des élections présidentielles tenues parallèlement aux scrutins pour les membres de l’Assemblée nationale et les conseillers des collectivités locales.
Chakwera a remporté 35,42% des voix tandis que Saulos Chilima arrivait loin derrière, avec 20,24% des suffrages exprimés.
Pour le scrutin de ce mardi, Mutharika aura comme principal challenger Chakwera, un pasteur de 65 ans devenu politicien, candidat à la nouvelle Alliance Tonse qui comprend plusieurs petits partis.
Son colistier est Chilima, l’ancien adjoint de Mutharika.