La détection du virus et les protocoles thérapeutiques ont fait partie de multiples aspects évoqués, le 25 mai, à Brazzaville lors de la séance de travail entre les épidémiologistes chinois et les responsables des commissions impliquées dans la riposte au coronavirus.
«La covid-19 n’a pas de frontière. Seuls les efforts communs et l’assistance mutuelle peuvent nous permettre de l’éradiquer », a indiqué le Dr Han Guang Yue, exposant sur le mécanisme national chinois de prévention et de contrôle des épidémies. Sur le traitement scientifique et ciblé de la covid-19, Han Guang Yue a souligné que son pays a fait une combinaison de la médecine moderne et la médecine traditionnelle chinoise. Les protocoles de contrôle et de prévention ont été, quant à eux, rectifiés au moins six fois pour avoir la version la plus efficace.
Par ailleurs, le déploiement coordonné des ressources médicales pour une prise en charge rationnelle et efficace, les méthodes de prélèvement des échantillons pour les tests en laboratoire, les réseaux de surveillance pour circonscrire les différents types de cas covid-19 : suspects, contacts et confirmés, les enquêtes épidémiologiques ont également été évoqués. « En cas de symptômes, il faut combiner la recherche du virus par le test d’acides nucléiques avec le test sérologique afin d’éviter les faux résultats », a expliqué l’expert chinois. Une série de questions-réponses sur des aspects techniques et pratiques ont permis d’éclairer la lanterne des uns et des autres dans le cadre de cet échange d’expérience sino-congolaise.
Selon Cornelie Adou Ngapi, chargée de missions au ministère chargé de la Santé, représentant la ministre de tutelle, le Congo et la Chine ont signé un accord le 6 mai 2020 dans le cadre de la riposte à la covid-19. « Cet accord dispose que les experts chinois ne feront pas de diagnostics et ne soigneront pas les patients congolais de façon directe », a-t-elle déclaré justifiant le séjour de travail de la délégation médicale chinoise en terre congolaise. Ladite délégation travaille selon les besoins exprimés par les services de santé de la partie congolaise. Son séjour de travail prévoit, entre autres, les visites des centres de prise en charge, des sessions de formation des médecins congolais… Le travail qui vient de commencer à Brazzaville se poursuivra à Pointe-Noire. Les deux villes, rappelons-le, sont les plus touchées par la pandémie au Congo.