Onze projets nationaux à impact socio-économique émargent au guichet de la banque, y compris des projets sous-régionaux.
Avec un budget d’intervention estimé à 575,31 millions dollars, soit environ 344,5 milliards FCFA, la Banque mondiale est l’un des principaux partenaires financiers et techniques de la République du Congo.
Les projets en cours d’exécution couvrent le secteur agricole, le secteur privé, le développement urbain, l’environnement, la santé, la protection sociale, la formation et l’emploi, la gouvernance publique. Au cours de la cinquième édition de la revue des performances du portefeuille de la Banque mondiale au Congo, couplée à la semaine de partage de connaissances, tenue le 15 mars à Brazzaville, les résultats de chaque projet et les défis spécifiques sur le suivi-évaluation des projets ont été présentés.
Dans un contexte de crise socio-économique accentuée par la pandémie, le pays a besoin de ses partenaires clés comme la Banque mondiale, pour essayer de redresser la courbe de croissance. La situation actuelle a fait reculer le Produit intérieur brut de -6,2 % en 2020 et -1,5 % en 2021 (gouvernement), et a en même temps fait grimper le taux de pauvreté qui est lui passé de 48,5 % de la population avant la pandémie en 2019 à 53,3 % en 2021.
Cette rencontre entre la Banque mondiale et les autorités congolaises s’inscrit dans le Nouveau cadre de partenariat pays (2020-2024), en lien avec les priorités du Plan national de développement 2022-2026. C’est en suivant la nouvelle feuille de route, a estimé la représentante résidente de la Banque mondiale, Korotoumou Ouattara, que le pays va renouer avec la croissance positive.
« La poursuite de l’appui au Congo pour des projets en fin de cycle et qui ont eu un impact positif sur l’amélioration des conditions de vie de la population et le renforcement des capacités est nécessaire. Je voudrais, à cet égard, mentionner le Projet de renforcement des capacités en statistiques qui permettra d’accroître la qualité des données, de renforcer les capacités du Système statistique national », a-t-elle indiqué.
À en croire la ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, les dispositions sont prises afin de mettre en œuvre « le changement de paradigme » qui sous-tend l’action de l’Etat, à savoir la priorité accordée au secteur privé national capable de créer de la richesse. Elle a aussi rappelé les efforts réalisés par le gouvernement pour mobiliser le fonds de lutte contre la covid-19.
« Le Congo a financé sur fonds propres 15,8 milliards de FCFA en 2020 et 20,6 milliards de FCFA en 2021, soit un total de plus de 36 milliards dans la luttte contre la pandémie. A ce financement direct s’ajoute l’aide accordée aux entreprises par le gouvernement, au titre du Fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises, à travers la baisse des taux d’imposition qui s’élève à 1,3 milliard FCFA en 2021 », a précisé Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
« Pour une économie plus résiliente et un développement durable inclusif post covid-19 », c’est le thème retenu pour la cinquième revue des performances du portefeuille de la Banque mondiale de cette année. Les deux partenaires ont salué un thème évocateur d’une nouvelle impulsion économique résultant de la baisse de la pandémie tant au niveau mondial que sur le territoire national.