Le pays veut recourir au baromètre de la Banque mondiale, appelé CPIA, pour espérer accroître le contrôle de la gestion économique, des politiques structurelles, des actions en faveur de la cohésion sociale et de la modernisation du secteur public.
La ministre du Plan, Ingrid Ebouka-Babackas, a lancé le 29 janvier, à Kintélé, au nord de Brazzaville, les travaux d’un atelier national sur l’appropriation de l’évaluation de la performance des politiques des institutions nationales (CPIA, en anglais). Le conclave regroupe des cadres sectoriels et les membres du comité technique de suivi-évaluation des réformes de la RD Congo venus partager leurs expériences.
Durant trois jours, les participants tenteront d’identifier les principaux défis et d’en formuler des solutions à travers l’adoption des indicateurs de performance des politiques et institutions publiques. Les conclusions de leurs échanges serviront de base de travail d’élaboration du CPIA de la République du Congo. Ce n’est qu’après l’étape de la validation que le pays peut devenir un membre de CPIA et être soumis au rapport annuel de la Banque mondiale.
Selon l’un des conférenciers, Félicien Mulenda, l’outil de la Banque mondiale n’évalue ni les projets, ni les intentions du gouvernement encore moins les lois adoptées. Il note seulement les mesures concrètes ayant contribué à la réduction de la pauvreté, de l’inégalité sociale.
À en croire l’intervenant, les informations collectées via le CPIA aident non seulement à l’allocation des ressources financières au pays, mais également permettent aux acteurs locaux de suivre l’évolution des politiques économiques et des institutions dans leur pays, et de nourrir un débat national sur ces questions. La vulgarisation du contenu de cet outil est indispensable, a-t- il ajouté, afin d’en faciliter l’accès aux acteurs de la société civile.
En lançant les travaux de l’atelier, la ministre du Plan, Ingrid Ebouka-Babackas, entend traduire la volonté du gouvernement à améliorer la gestion de la chose publique. La réforme de la gouvernance est l’une des priorités des autorités, a indiqué la ministre, comme illustre l’adoption de la loi d’octobre 2018 portant approbation du Plan national de développement 2018-2022 et son axe premier sur l’amélioration de la gouvernance, ainsi que de la loi sur l’orientation de la performance de l’action publique adoptée récemment.
Pour Ingrid Ebouka-Babackas, l’outil CPIA va appuyer la mise en œuvre du programme macroéconomique que l’exécutif a signé avec le Fonds monétaire international en juillet 2019. « Notre pays veut mesurer les progrès de façon objective. C’est pourquoi, le gouvernement a appelé de tous ses vœux que le CPIA fasse l’objet d’un atelier de dissémination à Brazzaville », a-t- elle conclu.