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Congo : un numéro vert 1314 pour dénoncer la corruption

Un nouveau numéro de téléphone pour dénoncer les actes de corruption vient d’être lancé par le Ministère congolais des Finances…

Un nouveau numéro de téléphone pour dénoncer les actes de corruption vient d’être lancé par le Ministère congolais des Finances et du Budget.

Ce numéro vert 1314 est exclusivement dédié à la réception des dénonciations d’actes de corruption. Pour les pouvoirs publics, ces dénonciations peuvent renforcer les autres mécanismes déjà mis en place.

Après avoir reçu l’appel et si le cas de corruption est avéré, le dossier est transmis au juge qui devra ensuite se coordonner avec le procureur général pour tenter d’arrêter le suspect en flagrant délit.

Ce numéro de téléphone est une nouveauté au Congo-Brazzaville.

On rappelle que le Congo est classé au bas de l’échelle en 2017 en ce qui concerne le marqueur de perception de la corruption de Transparency International. Notre pays occupe, en effet, le 159e rang sur 177 pays, et dans l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique, nous sommes classés 42e sur 54 pays.

Les structures anticorruption mises en place par le Congo n’ont pas fourni des résultats escomptés, au bout de plusieurs années d’exercice.

Il est devenu de plus en plus ardu d’obtenir normalement un document administratif ou un service dans les délais normalement impartis. Tout recours à l’administration publique ou privée pour un papier ou une pièce spécifique, voire un service dont la délivrance est censée être régentée, du type passeport, carte d’identité, intervention des forces de sécurité, un poste budgétaire, une facture au Trésor public, nécessite un pot-de-vin.

A quelques exceptions près, la corruption est devenue endémique au Congo-Brazzaville et sévit à toutes les étapes de quelque processus que ce soit, particulièrement lorsque de fortes sommes sont en jeu.

La corruption et ses infractions connexes ou assimilées comme la concussion, le trafic d’influence, la soustraction et le détournement des biens, la gestion frauduleuse, l’enrichissement illicite, le favoritisme, la prise illégale d’intérêt, les abus des biens sociaux et le blanchiment des capitaux constituent un obstacle à l’éradication de la pauvreté et sape la capacité du pays d’atteindre ses objectifs du développement.

Le 31 juillet 2016, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Lamyr Nguelé, a accusé le Parquet de Brazzaville de ne pas engager les poursuites judiciaires contre les tierces sur certains dossiers avérés.

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