Décédé le 3 juin à l’âge de 59 ans, Dieudonné Samba dit Sambadio a fait son dernier voyage le 19 juin à Goma Tsié-Tsié dans le département du Pool.
Les obsèques de Dieudonné Samba dit Sambadio ont eu lieu ce week-end. Peu avant qu’il ne soit conduit à sa dernière demeure, le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, lui a rendu un dernier hommage à la morgue municipale de Brazzaville.
La cérémonie a été marquée par des témoignages et des allocutions. Edo Farel, artiste musicien, est parmi ceux qui ont réagi. « Nous sommes très touchés de perdre un grand artiste comme Sambadio qui a fait son temps avec des chansons phares comme « Tadie », « Analysez ». Ça fait très mal de le voir partir sitôt. Dieu a pris, qu’est-ce que l’on va encore faire ? », a déclaré Edo Farel.
Pareil pour Quentin Moyascko, qui retient de ce grand artiste l’amour qu’il avait pour la musique. « Quand j’étais installé momentanément à Pointe-Noire, régulièrement on était ensemble. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup par sa sagesse, son amour envers la musique. Il appréciait toujours les nouvelles générations qui arrivaient pour les encourager. J’ai appris derrière la personne de Sambadio, ce qu’on appelle l’amour de la musique. Nous étions tous les jours à l’hôpital, jusqu’à ce qu’il a rendu l’âme devant nous (Gypsie, Zara Umporio, Grand Rebelle et moi). C’est inoubliable. »
Gypsie la tigresse, artiste musicienne qui l’a côtoyé depuis des décennies, a témoigné également : « Je l’appelais le vieux Sambadio. C’est quelqu’un sur qui je me suis basée pour ma musique. J’ai vu l’amour qu’il avait pour son travail. Malgré les difficultés c’est quelqu’un qui croyait positivement et donnait des conseils à tous les jeunes artistes. Je peux dire que c’est un collègue musicien, mais c’est avant tout quelqu’un que j’ai connu particulièrement, avec lequel j’ai vécu. Nous avons passé beaucoup de moments ensemble à Pointe-Noire. »
Le président de l’Union des musiciens congolais (UMC), Magloire Bonguili dit Pape God, a pour sa part, remercié les responsables politico-administratifs.
Le premier fils du défunt, Scapin Samba a réagi également. « Au moment où nous allons inhumer mon père, je ne peux que remercier tous ceux qui l’ont soutenu, en premier lieu, le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, le PCT, et les musiciens congolais. De mon père, je garde l’héritage musical. Mais pour l’instant, je ne peux pas vous dire si je ferai de la musique comme lui ou pas. Je vais encore observer. »
Rappelons que ce chanteur et auteur compositeur a fait bouger les mélomanes congolais dans les années 1990 et 2000 avec ses chansons « Tadie », « Analysez », « Souvenirs Josée », « Beauté à Revendre », « Garcia », « Sosso pembé », et « Mère Irène ». Les férus de la rumba congolaise ayant vécu cette époque n’oublieront jamais Sambadio, qui les a fait rêver dans son style particulier.