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Congo : le Falcon 7X de la flotte d’Etat saisi à Bordeaux

Le jet du président Denis Sassou N’Guesso a été immobilisé juste après son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport de…

Le jet du président Denis Sassou N’Guesso a été immobilisé juste après son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac.

Lundi 8 juin peu après 16 heures, un jet estampillé « République du Congo » s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Ce Falcon 7X de la flotte d’Etat, qui a parfois transporté le président Denis Sassou-Nguesso, avant que le chef d’Etat ne privilégie des avions plus grands et plus luxueux, a été immobilisé et saisi juste après son atterrissage. Ce geste a provoqué la colère de la présidence congolaise.

La raison de cette saisie serait une facture non honorée à un homme d’affaires anglo-libanais, Mohsen Hojeij, ancien proche du président Sassou-Nguesso. Un impayé initial de 100 millions d’euros en 1992 qui, au fil des ans, s’est transformé en une dette de 1,2 milliard d’euros, soit près de 15 % du produit intérieur brut (PIB) du Congo.

A l’issue d’une âpre et longue bataille devant les tribunaux, Commisimpex, la société de Mohsen Hojeij, a fini par avoir gain de cause. La Cour de cassation de France a rendu des « décisions définitives » et une sentence arbitrale prononcée par la Chambre de commerce internationale, à Paris lui donne raison. La justice française autorise donc à saisir tout actif de l’Etat congolais, à l’exception de ceux à usage diplomatique.

Il faut le dire, lors de ses derniers déplacements, l’avion prenait soin de ne pas laisser de traces sur les sites de suivi de vols. Puis, il a réapparu dans les radars ce lundi 8 juin, parti du nord-ouest du Congo avant de se poser à Bordeaux où il devait entrer en révision. L’appareil pourrait être prochainement vendu aux enchères entre 20 et 25 millions d’euros, ou plus selon le faste de l’aménagement intérieur. « On est à l’affût et on poursuit la recherche des actifs. Dès qu’on peut saisir, on saisit », précise Me Jacques-Alexandre Genet, avocat de la société Commisimpex.

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