Le Centre d’actions pour le développement (CAD), dénonce l’inaction des autorités congolaises concernant la procédure de ratification de cette convention.
L’ONG le CAD, de défense des droits humains, avait interpellé dans une lettre ouverte, il y a plusieurs semaines, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). L’institution a indiqué dans un récent courrier que la ratification de ce traité international faisait partie de ses objectifs, et qu’elle userait de tous les canaux légaux pour y parvenir. Mais en attendant, le CAD, poursuit son travail de documentation afin de maintenir la pression sur ce sujet.
Le CAD, le Centre d’actions pour le développement, dirigé Trésor Nzila, dénonce l’inaction des autorités congolaises concernant la procédure de ratification de cette convention, conformément aux engagements pris par le pays. « En 2007, le gouvernement a signé cette convention et en 2018, à l’occasion de l’examen périodique universel, le gouvernement congolais a accepté de ratifier ce traité international. Mais, nous constatons que depuis 2018, le gouvernement traîne les pas », accuse-t-il.
Ce défenseur des droits de l’homme affirme avoir documenté au moins une dizaine de cas de disparitions forcées entre 2021 et 2022. Il a notamment reçu Sylvie, une mère de famille, qui recherche son fils de 18 ans, arrêté nuitamment par la police en février 2021 et présenté comme membre présumé d’un gang. La mère est sans nouvelles de son garçon depuis lors.
« C’est quelle qualité de travail que notre police fournit ? Quand quelqu’un commet un crime, on l’emprisonne et ses parents peuvent intervenir. Mais, jusqu’aujourd’hui, j’ignore où se trouve mon fils. Où a-t-il été gardé ? Il n’y a aucune trace. On n’a aucune information sur le lieu de détention de l’enfant depuis le 14 février 2021. Aujourd’hui, nous sommes en 2022 », se lamente cette femme de 44 ans.
Pour Trésor Nzila, la restauration de l’État de droit, le respect des droits humains et le droit à la vie passent par la ratification de ce traité international.