La concertation de Madingou qui a été annoncée par le gouvernement congolais doit se tenir en novembre, en vue de la préparation de l’élection présidentielle de 2021.
Le gouvernement congolais a annoncé la tenue en novembre à Madingou d’une concertation pour préparer l’élection présidentielle devant se tenir en mars 2021, selon le calendrier constitutionnel. Mais, elle suscite déjà les réactions de l’opposition qui semble contester les conditions de son organisation.
C’est le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation Raymond Mboulou qui a fait cette annonce devant plusieurs responsables de partis politiques. Le nombre de participants sera bien limité pour des raisons qu’il a avancées. « Compte tenu des difficultés financières que nous éprouvons et à cause de la pandémie du coronavirus, les participations se feront par groupements politiques et en fonction du poids électoral », a déclaré Mboulou.
« C’est plus un rituel qu’une concertation »
L’annonce de cette concertation n’a pas laissé indifférente Claudine Munari, présidente de la fédération de l’opposition congolaise. « Ça ne sera que la cinquième concertation pour des élections qui se terminent toujours de la même manière, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas crédibles et contestées. C’est plus un rituel qu’une concertation. En fait, c’est le rituel avant élection », a-t-elle dit.
Pour sa part, Anatole Limbongo Ngoka, leader du Parti africain pour un développement intégral et solidaire (Paradis, opposition) ne s’attend pas à grand-chose. « Je suppose que même s’il y a des conclusions, elles n’auront pas une grande portée institutionnelle. Les concertations ! Il y en a eu pas mal, mais en général, ça n’aboutit à pas grand-chose », a-t-il relevé.
La présidentielle de 2021 aura lieu au moins 30 jours avant la date du 16 avril marquant la fin du mandat présidentiel.