Alors que l’Europe se barricade à nouveau et réintroduit les contrôles aux frontières pour lutter contre une nouvelle vague de contaminations, la pression ne cesse de monter sur les Etats pour accélérer l’adoption d’un passeport vaccinal.
Les pays dont les économies dépendent beaucoup du tourisme, à l’image de l’Espagne et de la Grèce – pour ne citer que ces deux -, militent en faveur d’une telle solution. Un passeport vaccinal va faciliter la gestion des vols et des contrôles aux frontières : les personnes vaccinées pourront ainsi voyager sans restriction ni contrôle, ni quarantaine à l’arrivée. Les voyageurs retrouveront la confiance et les activités de voyages et de tourisme reprendront après plusieurs mois d’arrêt.
Les opposants au Passeport vaccinal
La France par exemple, est réticente à l’idée d’un passeport vaccinal. Elle estime « prématurée » sa mise en place, dans la mesure où l’opération de vaccination n’est qu’à ses débuts. Elle pense qu’à ce stade, l’introduction d’un passeport vaccinal pourrait être perçue comme une façon de rendre le vaccin obligatoire, ce qui risque de mécontenter les populations. L’introduction d’un passeport vaccinal fermerait également la possibilité de voyager à des milliards de personnes vivant dans les pays où la vaccination n’a pas encore démarré, estiment, par ailleurs, les opposés à cette formule.
Quant aux partisans du passeport vaccinal, ils viennent de bénéficier d’un soutien de taille. L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui regroupe près de 300 compagnies aériennes à travers le monde, vient de lancer un appel à l’Union européenne afin d’adopter le passeport vaccinal. L’objectif est de faciliter la reprise des voyages sans obligation de test de dépistage ou de quarantaine.
IATA plaide pour le passeport vaccinal
Le directeur général de l’IATA, Alexandre de Juniac appelle à soutenir l’initiative du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Ce dernier estime « urgent d’adopter un accord commun sur la manière dont un certificat de vaccination devrait être structuré de manière à être accepté dans tous les États membres ».
Pour Alexandre de Juniac, «la vaccination est une clé fondamentale pour rouvrir en toute sécurité les frontières et stimuler la reprise économique. Un certificat de vaccination paneuropéen mutuellement reconnu serait une étape essentielle pour donner aux gouvernements la confiance nécessaire pour ouvrir leurs frontières en toute sécurité, et aux passagers la confiance de prendre l’avion sans la barrière de la quarantaine ».