C’est ce qui ressort des résultats du rapport de l’Observatoire des décès maternels, néonatals et infantiles exercice 2021.
Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoko, a indiqué, le 16 mars à Brazzaville, à l’ouverture des journées d’évaluation des plans de travail annuels budgétaires des structures de santé pour l’année 2021, que les taux des décès maternels, néonatals et infantiles ont connu une augmentation significative au Congo ces deux dernières années.
Le ministre de Santé et de la Population s’est servi des résultats du rapport de l’Observatoire des décès maternels, néonatals et infantiles exercice 2021. Ce document fait état de ce que l’année dernière, la mortalité maternelle, néonatale et infantile a connu une hausse significative dans le pays. Une augmentation imputable à la crise sanitaire liée à la covid-19 qui a fragilisé considérablement le système sanitaire et l’économie nationale.
« Comme en 2020, la covid-19 a continué de mettre à rude épreuve notre système en 2021. Face à cette crise sanitaire, les plans élaborés en début d’année n’ont pas connu une mise en œuvre normale cette année-là. Cette perturbation commence à se traduire par la régression de nos indicateurs de santé en général, ceux du couple mère-enfant en particulier », a indiqué Gilbert Mokoki.
A cause de la covid-19, a renchéri le ministre, les épidémies de rougeole ont aussi refait surface dans la « quasi-totalité des départements du Congo ». Une résurgence due à la baisse des couvertures vaccinales de la population cible.
« Il est vrai que la riposte à la covid-19 a fortement perturbé la mise en œuvre de nos traditionnelles activités, mais il n’en demeure pas moins que d’autres causes sont à identifier dans notre travail quotidien », a reprécisé Gilbert Mokoki.
Ainsi, pour corriger cette défaillance, le ministère de la Santé, va s’appuyer sur les priorités contenues dans le Plan national de développement 2022-2026. Ces priorités seront axées, entre autres, sur la production des textes juridiques ; des documents normatifs attendus au niveau opérationnel; la gestion informatisée des recettes ainsi que l’élaboration des projets bancables afin de mobiliser les fonds alternatifs.
Le département de la santé prévoit aussi l’élaboration du Plan national de développement des ressources humaines; l’utilisation rationnelle des cadres formés à Cuba, à la Faculté des sciences de santé de Brazzaville et à travers le monde. L’objectif est de réduire le déficit en animateurs des équipes cadres de district, des formations sanitaires en milieu rural.
Dans la mise en oeuvre du plan d’activités 2022, il est prescrit à chaque structure hospitalière et/ou établissement sous tutelle du ministère de la Santé et de la Population une feuille de route spécifique. Elle se résume, entre autres, à la poursuite de la production des produits sanguins sécurisés en renforçant des mécanismes de dons volontaires ; le renforcement de la qualité de l’offre des examens biologiques au Laboratoire national de santé publique.
Le ministère tient surtout à l’amélioration de la qualité des soins spécialisés, notamment l’accès aux médicaments d’urgence, les examens biologiques et l’imagerie médicale, ainsi que la sécurisation des recettes afin qu’elles servent à l’achat des médicaments, des réactifs et autres intrants nécessaires.
L’atelier qui sera clôturé le 19 mars connaît la participation des inspecteurs de santé ; des directeurs généraux relevant du ministère de la Santé ; des directeurs des projets et programmes de santé ; des directeurs des hôpitaux ; des médecins-chefs des districts sanitaires et des représentants des agences du système des Nations unies au Congo.