Réunis récemment à Brazzaville, les membres de la plate-forme « Dette et développement » ont exprimé leur engagement à participer au programme de réformes en cours, et invité le gouvernement à plus de transparence.
« Nous suggérons la révision du décret portant création du Comité national de la dette publique en impliquant la participation de la société civile (SC) et la sensibilisation de la SC aux mesures adossées à la mise en œuvre du mémorandum signé, le 11 juillet, entre le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement », ont plaidé les acteurs de la SC.
La plate-forme « Dette et développement » a initié, du 19 au 21 septembre, grâce à l’appui de l’Union européenne, une session de renforcement des capacités à l’endroit de ses adhérents sur le suivi-évaluation des investissements issus de la dette publique et les mécanismes de plaidoyer.
Dans leur communiqué de fin des travaux, les participants ont également invité l’exécutif à rationaliser la stratégie de calcul des prévisions du budget de l’État sur la base des prix de référence et non des prix du marché international ; à créer des mécanismes d’appui aux interventions de la SC et à renforcer le dialogue avec elle. Ils ont, à cet effet, décidé de se restructurer de manière à interpeller le gouvernement sur sa gestion de la dette, l’utilisation de l’emprunt, la responsabilité des cadres qui sont appelés à engager l’État.
Pour cela, la SC mettra en place un comité de suivi de la mise en œuvre des mesures issues de l’accord Congo-FMI. Elle multipliera des rencontres autour des thématiques liées à la transparence et à la gouvernance, ainsi que des concertations avec les pouvoirs publics. Enfin, « elle entend s’approprier les résultats des études publiées dans les différents secteurs en vue de mutualiser les efforts sur le plaidoyer », indique le même document.
À noter que la rencontre de Brazzaville était ouverte à une cinquantaine de participants venus des départements de Pointe-Noire, du Niari, des Plateaux, de la Cuvette et de la Sangha. Outre les délégués des organisations de la SC, ont aussi participé les représentants du secteur public, du parlement, des pouvoirs publics et des journalistes.
Cette session de renforcement des capacités consistait, entre autres, à publier le rapport sur le diagnostic de la dette publique au Congo ; à sensibiliser les participants aux déterminants et au niveau de l’endettement du pays ; à les informer sur les axes de plaidoyer en faveur de la soutenabilité de la dette et à appréhender les différents contours de l’accord avec le FMI.