Le délai supplémentaire ajouté à ce projet risque ne pas être respecté en raison du faible niveau d’avancement des travaux de voirie globalement.
Le Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (Durquap) a reçu une rallonge de treize mois supplémentaires. Le Durquap devra clôturer ses activités en juin prochain. Ce délai supplémentaire risque de ne pas être respecté en raison du faible niveau d’avancement des travaux de voirie globalement à -36% et des écoles retenues (-60%).
Lancé en février 2016, pour une durée de cinq ans, le projet Durquap cible quatre quartiers précaires, à savoir Mboukou et Tchiniambi à Pointe-Noire et Sukissa et Moukoundzi-Ngouaka à Brazzaville. L’amélioration de l’accès aux infrastructures de base dans ces localités constitue le principal volet de ce projet que finance la Banque mondiale, a rappelé Dan Horphet Ibiassi, expert en communication du Durquap, le 11 mars, lors d’une conférence de presse.
Le niveau d’exécution des travaux de voirie est encore faible. Par exemple, au quartier Mboukou, dans l’arrondissement 3 Tié-Tié, les chantiers sont exécutés à 35% et sur l’avenue Charles-de-Gaule à peine 10%. Au quartier Tchiniambi, dans l’arrondissement 4 Loandjili, les travaux ont été exécutés à seulement 14%. À Brazzaville, onze voiries supplémentaires de 3km devront être construites au quartier Sukissa, arrondissement 5, Ouenzé.
Cette rallonge est censée permettre à l’unité d’exécution du projet d’achever des travaux de voirie et la construction des écoles retenues. Des chantiers de construction de l’école La Sorbonne (Makélékélé) sont réalisés à un taux de 49%, l’école Pambou-Benjamin (43%) et l’école Bernard-Mountou-Mavoungou (56,57%).
Ces ouvrages devront être livrés au plus tard le 30 avril, pour les voiries et la fin du mois de mai pour les écoles et autres infrastructures comme les marchés domaniaux. Face à la presse, Dan Horphet Ibiassi s’est montré rassurant à propos de la réalisation de tous les travaux dans le délai requis. « Nous ne souhaitons pas que les travaux dépassent la date de clôture du projet (…) Nous avons des éléments objectifs d’appréciation, qui sont fournis par les entreprises et les missions de contrôle permettent de croire que ces délais sont soutenables », a-t- il assuré.
Le retard observé jusque-là dans la mise en œuvre du projet, d’après l’intervenant, est lié à la crise sanitaire de covid-19 et la rareté de ciment sur le marché ces derniers mois.
En rappel, le Durquap est financé à hauteur de 80 millions de dollars, soit environ 48 milliards de francs CFA. Il vise la restructuration et l’aménagement des quartiers reculés. Initialement prévu pour se clôturer en mai 2021, le projet a bénéficié d’une rallonge de treize mois, à compter du 19 mai 2021 jusqu’au 30 juin 2022.