Les deux présumés délinquants fauniques, interpellés le 19 mars dernier à Dolisie, détenaient de manière illégale un jeune mandrill, animal intégralement protégé par la loi au Congo.
Le tribunal de grande instance de la ville de Dolisie aura à la barre, ce 22 octobre, deux présumés trafiquants d’un bébé mandrill vivant, interpellés par les services de lutte contre le trafic illicite d’espèces protégées.
Les deux présumés délinquants fauniques, interpellés le 19 mars dernier à Dolisie, chef-lieu du département du Niari, détenaient de manière illégale un jeune mandrill, animal intégralement protégé par la loi au Congo. Ils l’avaient transporté de la ville de Mossendjo à Dolisie dans des conditions inadéquates, dans le but de le vendre.
Conformément à la loi, les deux présumés trafiquants sont passibles de peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme et d’une amende dont le montant peut s’élever jusqu’à cinq millions de FCFA.
Le mandrill est classé parmi les espèces animaliers vulnérables par l’Union internationale de la conservation de la nature et figure dans l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, c’est-à-dire dans la catégorie la plus menacée de disparition.
Plus rare dans les massifs forestiers de la République du Congo, le mandrill est une espèce de primates que l’on trouve dans le sud du Cameroun, au Gabon et en Guinée équatoriale. Après sa saisie, le jeune mandrill avait été confié à une équipe de l’Institut Jane Goodall pour recevoir les soins appropriés avant d’être relâché dans son habitat naturel.
Signalons que l’interpellation de ces deux contrevenants avait été faite par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière, en collaboration avec ceux de la gendarmerie, avec le concours technique de ceux du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.