L’ancien chef rebelle et dirigeant du Conseil national des républicains (CNR), vit retranché dans son fief du Pool.
Des proches du pasteur Ntumi, ancien chef rebelle, ont demandé au gouvernement la réhabilitation de celui qui vit retranché au Pool, un département du sud du pays qui avait été le théâtre d’une nouvelle crise, en 2016-2017.
Au Congo, après la dernière crise de la région du Pool dans le sud du pays (2016-2017), crise née de la contestation de la réélection du président Denis Sassou-Nguesso en 2016, le pasteur Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, avait perdu son statut de Délégué général chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre. Ces derniers jours, les proches de l’ancien chef rebelle demandent sa réhabilitation.
Ce sont les accords de paix conclus fin 2017, entre le gouvernement et le camp du pasteur Ntumi, qui ont mis un terme au conflit. Il était donc prévu dans les termes de l’accord que le gouvernement lui définisse un statut particulier.
Depuis lors, l’ex-chef rebelle et dirigeant du Conseil national des républicains (CNR), une formation politique qui se réclame de l’opposition, vit retranché dans son fief du Pool.
« Il n’y pas un signal fort du côté du gouvernement »
Sa réhabilitation professionnelle et la réinsertion de ses éléments, les ex-combattants ninjas, préoccupent Ané Philippe Bibi, chargé de l’organisation du CNR : « Nous rappelons au gouvernement qu’il est de bon aloi, afin de consolider les acquis de la paix dans le département du Pool, que le statut particulier du révérend-pasteur Ntumi soit déterminé, concomitamment à la procédure de réinsertion socio-économique des ex-combattants. Aujourd’hui, cinq ans après la signature de l’accord, l’on peut dire avec certitude et assurance que, de ce point de vue, il n’y pas un signal fort du côté du gouvernement pour déterminer la stature parfaite du révérend-pasteur Ntumi en ce qui concerne ses fonctions. »
La détermination du statut du pasteur Ntumi devrait renforcer sa sécurité par l’affectation d’une garde, selon Ané Philippe Bibi qui appelle également l’armée à libérer deux domaines privés du révérend qu’elle occupe dans le Pool.
Pour le moment, les déclarations des proches du pasteur faites ces derniers jours n’ont pas encore suscité une réaction des autorités gouvernementales.