Le président congolais a décidé de proroger jusqu’à la fin du mois, l’état d’urgence sanitaire lié au Coronavirus, malgré une détérioration croissante de la situation économique du pays.
Les Congolais devront encore vivre dans le confinement jusqu’au 31 mai prochain suite à une décision du Président de la République Dénis Sassou Nguesso prorogeant jusqu’à cette date, l’état d’urgence déclaré depuis le 30 mars 2020.
Une décision diversement appréciée, mais qui pour les autorités congolaises, participe de la riposte contre le Covid-19 dont l’évolution de la maladie au-delà de Brazzaville, la capitale suscite l’inquiétude.
Malgré des manifestations de contestation de la population contre le confinement décidé par les autorités, ces dernières ont maintenu le cap, alors que de nombreux Congolais dont plus de 50% vivent de l’informel, se plaignent des difficultés économiques, indépendamment des mesures d’accompagnement annoncées par le Gouvernement.
Déjà avant cette crise sanitaire qui impacte sérieusement sur l’outil de production, la situation économique du Congo n’était pas si reluisante. Le pays croule sur une énorme dette et a du mal à négocier avec succès, les programmes économiques avec les bailleurs de fonds, à l’instar des échecs accumulés de Brazzaville pour accéder à la Facilité élargie de crédit (FEC) auprès du Fonds monétaire international (FMI).
Par ailleurs, la dépréciation des cours du pétrole sur le marché mondial est une catastrophe pour le Congo dont le pétrole constitue plus de 80% de revenus du pays. Une actualité qui a fait dire à certains observateurs que « le Congo est faillite », suscitant une vive réaction des autorités congolaises qui ont qualifié ces informations « d’allégations mensongères ».
Déclaré le 30 mars et prorogé le 20 avril, l’état d’urgence sanitaire va courir jusqu’au 31 mai, à compter du 11 mai 2020 alors que les sources officielles dénombrent à ce jour 333 cas positifs au coronavirus dont 53 guéris et 11 décès.