Les autorités congolaises ont instauré un dépistage obligatoire aux frontières aériennes du pays pour lutter contre le coronavirus. Mais les conditions d’attribution du marché interrogent.
Un dépistage obligatoire à tous ceux qui traversent les frontières aériennes du Congo, le gouvernement vient d’instaurer cette mesure. Celle-ci est bien accueillie et saluée par la société civile. Néanmoins, deux choses sont déplorées en ce qui concerne ladite mesure et soulève un questionnement. Tout d’abord, le fait que le coût de ces tests ne soit pas pris en charge par le gouvernement mais par les voyageurs. Ensuite, le manque de transparence sur les conditions du choix de l’opérateur retenu pour effectuer ce test, la société DEl Biotechnologie. Y a-t-il eu un appel d’offre ? Quelle est l’expérience de cette entreprise dans le domaine ?
Christian Mouzeo, coordinateur de l’organisation « Publiez ce que vous payez » au Congo, se dit inquiet et demande des explications aux autorités.
« Nous n’avons pas vu le processus qui a conduit à la sélection de cet opérateur, on ne sait rien des conditions techniques et financières qui leur ont été proposées, est-ce que cela a été intégré […] Si à la base ce recrutement ne s’est pas fait dans les conditions recommandées en ce qui concerne la passation de marché, nous craignons que cela soit quelqu’un qui n’a pas la compétence nécessaire pour pouvoir faire ce travail »