La Fédération des artisans du Congo a réceptionné le matériel nécessaire du gouvernement, le 27 avril, à l’Agence nationale de l’artisanat (ANA).
« Par cet acte, nous réalisons que le gouvernement a non seulement tenu sa promesse, mais il a aussi considéré les couturiers-artisans que nous sommes. Ça veut dire qu’il nous fait confiance. Nous venons de recevoir la première partie mais nous attendons la suite de la livraison. Les fournitures ne sont pas au grand complet en termes de quantité. Nous avons le tissu blanc, les files et les craies de tailleurs », a indiqué Luc Eric Ngossina, couturier modéliste et président de la Fédération des artisans du Congo. Les artisans produiront cinquante mille masques pour toute la commande de l’Etat pour un début, alors que l’idéal serait d’en produire en moyenne cent cinquante mille par jours. « Une quantité de production qui pourrait évoluer, nous l’espérons », a-t-il déclaré.
Luc Eric Ngossina demande aux artisans-couturiers de produire des masques au standard exigé. Car, pense-t-il, c’est une question de santé. « Il ne faut pas se fier à ce réassemblage de tissus que certains portent pour dire que ce sont des masques. Ils doivent être dans un tissu sûr pour des masques sûrs qui font respirer normalement et ne pouvant causer d’autres situations sanitaires », a-t-il averti. La promesse faite le 14 avril par Adélaïde Mougany, ministre des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat lors de la rencontre avec les artisans du Congo, vient de connaître son début de réalisation. Elle avait rassuré les deux cent cinquante couturiers retenus dans ce projet qu’ils allaient bénéficier de l’accompagnement du gouvernement dans la confection des masques. Le matériel que la Fédération des artisans a reçu est un signal fort dans la lutte contre la propagation du Covid-19 au Congo.