Les habitants des deux villes principales du Congo, subissent de coupures intempestives et des délestages de courant qui perturbent les petites activités.
Quand ils n’ont pas dormi dans le noir, ils sont privés d’électricité pendant une bonne partie de la journée : les habitants de Brazzaville et Pointe-Noire, les deux villes principales du Congo, subissent ces derniers jours de longues coupures intempestives et des délestages de courant qui perturbent les petites activités. La compagnie qui fournit l’électricité affirme que le secteur connaît de sérieux problèmes.
Près de la place dite « papa Gaz’ », dans le célèbre quartier Batignolles, Grace tient depuis trois ans un salon de coiffure. Cet après-midi, elle dort à même le sol dans son établissement où la chaleur domine. Faute d’électricité son ventilateur et tous les appareils qu’elle utilise sont à l’arrêt.
« On peut passer toute la journée sans courant et c’est le soir qu’il arrive. Sans courant rien ne peut fonctionner. Là même, si une cliente arrive pour se faire tresser ou se faire juste nettoyer sa tête, on ne peut pas la satisfaire. On est pénalisés, parce qu’on n’a pas de courant », se lamente la coiffeuse.
Difficultés pour les commerces
Grace n’a pas les moyens d’avoir un générateur et son commerce tourne à vide. « C’est un manque à gagner parce que nous payons le loyer et même le courant aussi. Souvent on n’a pas assez de recettes. On est obligés de mettre la main encore dans notre propre poche », affirme-t-elle.
À Brazzaville comme à Pointe-Noire, aucune zone n’est épargnée par les coupures. Selon la direction commerciale de la Société énergie électrique du Congo (E2C), elles sont causées, entre autres, par la surcharge des transformateurs. « Le secteur électrique connaît de sérieux problèmes. Il faudrait des milliards de CFA pour y remédier », indique cette direction. Mais pour l’heure, aucun plan d’investissement n’est posé sur la table.