En République du Congo, il y a plus de détenus préventifs dans les maisons d’arrêt que des personnes purgeant leur peine après jugement.
Le président de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Congo (Acat-Congo), Christian Loubassou, a animé, le 1er novembre à Brazzaville, une conférence de presse. Il s’est pour lui au cours de celle-ci fustiger la non application des délais de détention préventive au sein des maisons d’arrêt.
Christian Loubassou a mené une enquête au sein des structures carcérales et auprès des personnes ayant subi cette marginalisation. Les résultats de cette enquête révèlent qu’il y a plus de détenus préventifs dans les maisons d’arrêt que des personnes purgeant leur peine après jugement, en violation du code de procédure pénale.
Notons que selon la loi, le délai maximal de détention préventive est de quatre mois et peut être prorogé à six mois, mais sur notification expresse du juge d’instruction ou du procureur de la République.
« L’article 119 du code de procédure pénale dispose que la détention préventive est une mesure exceptionnelle. Et ne peut être placé en détention préventive qu’un citoyen auquel les charges pèsent sur lui. Depuis quatre ans, Acat-Congo travaille sur la question de détention préventive, notamment à quel moment elle est appliquée ; sa durée et à quel moment elle est considérée comme abusive », a indiqué Christian Loubassou.
L’Acat-Congo s’est donné pour objectif de sensibiliser et/ou de vulgariser les dispositions du code de procédure pénale liées au respect des délais de détention préventive au sein des prisons.