Selon l’Unicef, au Congo, 1 enfant autochtone sur 2 n’a pas d’acte de naissance, alors que le taux national d’enregistrement à l’Etat civil est de 91%, selon l’Unicef.
Au niveau national, près de 12 % d’enfants meurent avant d’atteindre l’âge de cinq ans; deux fois plus d’enfants autochtones sont touchés, précise la même source.
Un enfant autochtone sur 2 souffre de malnutrition, contre 26% dans la population totale. Un adolescent autochtone (12–15 ans) sur 2 ne va pas à l’école, comparé à 39% dans la population générale.
Au regard des potentialités immenses et des ambitions de développement du Congo, cette situation d’exclusion sociale n’est pas justifiable.
Au Congo, en dépit de la richesse de leur culture, en particulier en matière de pharmacopée, de chants et de danses, supports indispensables d’identité et de mémoire, et aussi porteurs de solutions de développement, les populations autochtones sont parmi les catégories les plus pauvres et marginalisées.
Les populations autochtones souffrent de discriminations séculaires, d’exploitation économique, d’extrême pauvreté, d’accès difficile aux services sociaux de base, à la terre et aux ressources, de non reconnaissance de droits fondamentaux.
Ces graves abus et violations des droits humains sont profondément enracinés dans le logiciel mental et deviennent des normes sociales établies, au mépris de leur dignité humaine.