Les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ont décidé de réaliser onze projets prioritaires d’intégration.
Préoccupés par la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région, les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ont décidé de réaliser onze projets prioritaires d’intégration. Pour y parvenir, ils ont organisé en 2020 à Paris une table-ronde qui leur a permis de mobiliser 3,8 milliards d’euros (plus de 2 000 milliards de francs CFA) auprès des bailleurs. Le comité de suivi de ces projets se réunit du 20 au 23 février à Brazzaville.
Dans l’ensemble, ces projets concernent la construction des routes devant relier les capitales des États. Mais aussi la construction de deux ports secs ; d’une université Inter-état, l’interconnexion par la fibre optique ou encore l’aménagement du barrage hydroélectrique de Chollet entre le Congo et le Cameroun.
« Premiers décaissements »
« 70 % des projets intégrateurs présentés à Paris en novembre 2020 ont effectivement démarré. Désormais, les équipes nationales de gestion de sept de ces projets sont en place. Les premiers décaissements ont été faits au profit des États concernés par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) conformément aux accords de prêt et de don dûment signés et ratifiés par les parlements nationaux », explique Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais des Finances.
« Nous devons nous orienter vers les résultats »
Ces projets, lancés il y a trois ans après la mobilisation de fonds à Paris, intègrent le programme des réformes économiques et financières de la Cemac dont le professeur Michel-Cyr Djiena Wembou est le secrétaire permanent. « Nous devons nous orienter vers les résultats. Il faut produire les résultats d’abord pour nos peuples et aussi pour la postérité. Et aussi, pour la postérité parce qu’on ne travaille pas seulement pour maintenant, mais aussi pour l’avenir », analyse-t-il.
Faute d’infrastructures le commerce inter-Cemac reste très faible, avec un taux d’échanges de moins de 5%.