L’officier était en détention depuis janvier 2022 pour « tentative de déstabilisation ».Le tribunal militaire a accepté, ce jeudi 15 décembre 2022, la demande de liberté provisoire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. « La chambre d’instruction du tribunal militaire a ordonné la mise en liberté provisoire de Lieutenant-colonel Zoungrana », a confirmé à APA, son avocat, Me Paul Kéré joint au téléphone.
Il a précisé que son client « a comparu seul » devant la juridiction militaire.
C’est la 3e demande de liberté provisoire de cet officier de l’armée burkinabè accusé de « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, de détournement de biens publics, de faux et usage de faux, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux ».
Le tribunal militaire avait, le 12 octobre dernier, refusé en première instance, sa demande de mise en liberté provisoire. En appel, devant la Cour de cassation de la chambre criminelle du tribunal militaire, le 27 octobre dernier, une nouvelle demande de liberté provisoire avait été rejetée.
Me Paul Kéré a expliqué avoir introduit une nouvelle requête de mise en liberté provisoire devant la chambre d’instruction qui a ordonné la mise en liberté d’Emmanuel Zoungrana.
« Il n’y a aucun élément à charge qui prouve que le lieutenant-colonel Zoungrana a détourné un seul centime », a insisté Me Kéré.
Ex-chef de corps du 12e Régiment d’infanterie commando (RIC), le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait été arrêté le 10 janvier 2022. A l’époque, il était le commandant du secteur ouest du groupement des forces armées du Nord, une zone éprouvée par le terrorisme.